Premièrement, je constate que la discussion a complètement dévié. L'objet de ce fil était le magistère ordinaire et universel et son infaillibilité. Comme vous êtes manifestement incapable d'accepter l'enseignement de l'Eglise en la matière, nous voilà partis sur les problèmes posés par Vatican II et les différentes positions par rapport audit concile. Vous êtes incapable de vous en tenir au sujet.
Deuxièmement, vous êtes d'une incohérence sans nom. D'un côté vous dites : d'accord pour ce que dit Zapelena, et de l'autre vous parlez de "commentaires pertinents" "aussi longtemps qu'il existe des cardinaux faits par des papes non douteux", alors que précisément Zapelena parle des évêques et (par extrapolation) des cardinaux nommés précisément par des antipapes et a priori par des papes douteux !
"On devrait admettre une suppléance de juridiction (fondée sur le ‟titre coloré”), non pas de la part de l’Église [hiérarchique], qui [sans le pape] n’a pas la suprême autorité, mais de la part du Christ lui-même, qui aurait accordé la juridiction à chacun des antipapes dans la mesure où c’était nécessaire"
Timoteo Zapelena, s.j., De Ecclesia Christi, pars altera, Univeristà Gregoriana, Roma, 1954, p. 115.
Allez-vous enfin LIRE ce qu'on vous répond ?
Zapelena parle de nominations faites par des antipapes : nominations de soi non valides (car par définition un antipape n'a pas la juridiction), mais rendues valides par suppléance.
Analogiquement, les absolutions d'un prêtre sans juridiction sont invalides, sauf suppléance. Soit en raison de l'erreur commune - ex. les fidèles croient que ce prêtre est curé de la paroisse - soit en raison du péril de mort (il n'y a pas de prêtre possédant la juridiction à disposition du mourant).
Dans le cas du "Grand Schisme" - et a fortiori dans le cas qui nous occupe - une partie notable des membres de l'Eglise tient pour pape quelqu'un qui ne l'est pas. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il y a erreur commune. Donc suppléance. Au moins pour ce qui est nécessaire au Bien commun et au salut des âmes (a fortiori la permanence de la succession apostolique).
Pour ce qui regarde maintenant la durée et les circonstances, vous me parlez de la durée de la crise... 50 ans faites-vous valoir pour la présente crise. Mais n'avez-vous jamais su que le "Grand Schisme" avait duré 39 ans ? Existerait-il un "délai de carence" entre les deux ? Je veux dire : autre part que dans votre tête ?
Troisièmement, votre remarque concernant l'enseignement tout ce qu'il y a plus clair du pape Pie IX - parmi tant d'autres enseignements de tant d'autres papes sur le même sujet - est
pitoyable. La vérité des rapports hiérarchiques dans l'Eglise est de tous les temps car elle tient au Primat de juridiction du pape qui est un dogme de foi.
Quatrièmement, vous nous resservez inlassablement votre lamentable exégèse sur l'incident d'Ephèse. On vous a déjà répondu à raison maintes et maintes fois - mais rien n'y fait - que saint Pierre et saint Paul enseignaient la même chose : à savoir que l'observation des rites mosaïques n'était plus nécessaire. Elle ne deviendrait "reu mortis" qu'avec la destruction du Temple en 70. Toutefois saint Paul reprochait à saint Pierre de continuer à les observer avec ceux qui les observaient encore - ce qui pourrait donner à croire que leur observation (alors neutre en elle-même) était toujours nécessaire à ce moment-là (ce que saint Pierre n'enseignait absolument pas).
Donc il n'y a pas de comparaison possible avec la contestation de l'enseignement d'un pape (et avec lui du corps épiscopal).