1) Si vous croyez que je défends l'infaillibilité du magistère ordinaire et universel parce que je suis "sédéprivatiste", vous vous fichez le doigt dans l'œil.
Si je défends l'infaillibilité du magistère ordinaire et universel (lorsqu'il atteste qu'une proposition est révélée ou connexe à la Révélation), c'est tout simplement parce que le Concile Vatican I a enseigné cette vérité, ainsi que les papes Pie IX, Pie XI ou Pie XII (entre autres).
Par ailleurs, étant donné que Paul VI et ses successeurs enseignent avec les membres du corps épiscopal que le droit à ne pas être empêché de pratiquer publiquement sa religion est un droit de la personne humaine fondé sur la Révélation, et dans la mesure où ce même droit (ou prétendu droit) a bien été infailliblement condamné par les papes Grégoire XVI et Pie IX, je ne vois en effet pas d'autres solutions (dans les circonstances présentes) que le "sédéprivatisme".
Je m'empresse également de souligner que les problèmes posés par Vatican II ne se limitent pas à la seule question de la liberté religieuse.
Cela dit, et contrairement à ce que vous donnez accroire, je ne me suis jamais caché de mes convictions là-dessus. Mais en même temps j'ai essayé autant que possible de rester discret là-dessus en ces lieux, en raison des règles de ce forum et parce que l'on ne discute pas de ces questions n'importe comment et avec n'importe qui : de ce point de vue, les "sources" auxquels vous vous référez sont tout aussi "sérieuses" que LHR et compagnie.
Je tiens encore à souligner que l'infaillibilité du magistère ordinaire et universel - encore une fois, lorsqu'il atteste qu'une proposition est révélée ou connexe à la Révélation - est une vérité enseignée par l'Eglise.
Mais il n'en va pas de même de l'existence d'une contradiction entre l'enseignement de Grégoire XVI et Pie IX d'une part, et de Vatican II d'autre part. L'existence d'une telle contradiction n'est enseignée ni garantie par aucun acte officiel de l'Eglise (et pour cause).
Par conséquent, un catholique doit d'abord tenir pour l'infaillibilité du magistère ordinaire et universel, avant de tenir à telle ou telle thèse concernant les enseignements de Vatican II (et les éventuelles conséquences concrètes, du point de vue de l'autorité).
Mais pour ce qui vous regarde, vous faites tout le contraire : vous rejetez Vatican II, et histoire d'asseoir un tel rejet, vous n'hésitez pas à rejeter également une partie de Vatican I. Et par un curieux transfert, c'est vous qui m'accusez d'instrumentaliser la question du magistère ordinaire et universel, alors que je me contente de l'examiner pour elle-même et d'adhérer là-dessus à l'enseignement de l'Eglise tel quel, abstraction faite de la situation présente dans l'Eglise.
Pourquoi abstraction faite ? Parce que la vérité demeure abstraction faite des crises et des analyses que nous pouvons essayer de porter sur les crises en question. Parce que la divine constitution de l'Eglise demeure, abstraction faite des crises, du "lefebvrisme", du "sédévacantisme", du "rallierisme" et de toutes les autres cases ou grilles de lectures possibles et imaginables.
Si vous n'êtes pas capable de comprendre ça, c'est que vous n'avez rien compris.
2) Libre à vous de croire que les "questionneurs" rendent compte honnêtement de la pensée du Cardinal Journet, mais toute personne qui a tant soit peu fréquenté les écrits de ce théologien vous répondra qu'il n'en est très manifestement rien.
Les extraits que j'ai reproduit donnent manifestement tort à vos propres dires. Qu'avez-vous à répondre à cela ? Apparemment rien. Dont acte.
Soutenir le Forum Catholique dans son entretien, c'est possible. Soit à l'aide d'un virement mensuel soit par le biais d'un soutien ponctuel.
Rendez-vous sur la page dédiée en cliquant ici.
D'avance, merci !