Je ne vois pas vraiment ce que montre ce Muzzarelli.
Pensez-vous vraiment que c'est principalement en raison du Concile de Trente que nous reconnaissons les Actes des Apôtres comme vrais ? N'est-ce pas plutôt d'abord parce que toutes les générations de chrétiens depuis les premiers temps de l'Eglise les ont admis comme tels, ce que confirme le Concile ? Il y a d'ailleurs plus de chrétiens qui reconnaissent les Ecritures que de chrétiens qui reconnaissent l'autorité du Concile de Trente.
D'ailleurs, je ne vois pas vraiment pourquoi la canonicité de la vulgate serait une question de fait. C'est précisément le dépôt de la foi sur lequel doit veiller l'Eglise enseignante. Muzzarelli met-il sur le même plan Jansénius et saint Luc ?
Enfin, je veux bien qu'on dise que "Si l'Eglise n'est pas infaillible dans la décision de ce fait, non seulement le livre des Actes des Apôtres n'est pas certain, mais toute l'Ecriture Sainte, ainsi que la foi, deviennent incertains", mais l'inverse me paraît infiniment plus vrai et significatif : si la Révélation et sa compréhension par les premiers disciples du Christ étaient incertaine, le fait que les évêques et le pape sont successeurs des Apôtres et de l'apôtre Pierre seraient encore plus incertain. N'allez pas dire que c'est parce que les autorités de l'Eglise ont infailliblement dit qu'ils avaient une autorité que nous reconnaissons qu'ils en ont une.
Reconnaître l'infaillibilité papale et conciliaire (y compris dans les questions faits) est une chose mais en faire la clef de voûte de toute la foi en est une autre et cela me paraît assez malsain. C'est la foi reçue et acceptée qui précède la soumission à l'Eglise, non l'inverse.
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