...n'était demandée la destruction de la messe traditionnelle, en effet.
La révision d'une chose n'implique pas nécessairement la suppression de ladite chose telle qu'elle existait jusque là.
Les blancs-seings du Concile ont été donnés - à dessein, avec préméditation et avec la complicité de Jean XXIII et de Paul VI - pour une entreprise de révolution dont les évêques ayant siégé à Vatican II ont été, selon les cas :
- les promoteurs zélés
- les complices plus ou moins actifs
- les idiots utiles...
...et pour quelques uns, trop peu nombreux, les victimes héroïques.
Si arguer des textes de Vatican II pour défendre la messe traditionnelle relève à mon sens de la schyzophrénie ou du masochisme, opposer la lettre du Concile à ce qui s'en est suivi me paraît stérile à plus d'un point de vue.
Jamais ce que nous avons connu depuis soixante ans n'aurait eu lieu sans les textes conciliaires comme alibi et comme justification.
Jamais Paul VI n'a condamné les excès post-conciliaires comme infidèles au Concile. Lorsqu'il a émis des réserves ou des regrets, il n'a rien fait de concret qui puisse décourager les tenants de la Nouvelle Religion, qui détruisaient le catholicisme dans la plus complète impunité alors que les seuls anathèmes, suspenses et - au final -excommunications s'abattaient sur les défenseurs de la Tradition.
L'herméneutique de la continuité n'est rien d'autre qu'un exercice de gymnastique de compromis dont Traditionis Custodes a sonné la fin.
Mis à part parmi les vieilles phalanges progressistes et chez quelques braves gens soucieux de demeurer réglos avec la hiérarchie, plus personne ou presque ne s'intéresse à Vatican II.
Aucun des nombreux catholiques conciliaires engagés que je connais ne connaît avec précision les textes de Vatican II. J'ose dire que la plupart des catholiques s'en fichent.
Les textes du Concile sont parfaitement inconnus du plus grand nombre, c'est un fait.
La greffe n'a pas pris, et "le Concile", "l'esprit du Concile" ne sont plus aujourd'hui que de vieux mantras datés...
En dehors de quelques passages parfaitement traditionnels (combien y en a-t-il au juste ?) qu'en aura retenu l'Eglise, dans plusieurs siècles ?
Probablement pas grand-chose d'autre qu'un regrettable accident, dû à une volonté frénétique d'adaptation aux marottes d'un siècle malade de modernisme et d'impiété.
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