Je vous suis pleinement (je ne sais pas si c'est plus inquiétant pour vous ou pour moi ...
)
Le fait de sacrer sans mandat (fait concevable sous certaines conditions, historiquement avéré pour certaines périodes, et qui peut se légitimiser aussi dans la situation actuelle, même si cela reste une anomalie à assumer par une déclaration à propos) est toute autre chose que le fait de sacrer contre la volonté expresse de celui dont on reconnaît pleinement la légitimité et la juridiction suprême, dans les termes du dogme de 1870 (ou alors, il fallait le dire) et dont on cite mine de rien le nom dans le canon de la messe même du sacre.
Avouez qu'il faut le faire.
Car il n'y a pas une telle troisième voie compatible avec le dogme et le droit.
Ceci dit, les sacres de 1988 pourraient se sauver canoniquement (sacramentellement ils sont inattaquables) par leur co-consécrateur (qui ne citait pas de noms malpropres dans le canon de ses messes et disait ouvertement à qui voulait l'entendre pourquoi il s'était rendu à Écône).
Et, ceci dit encore, je crois personnellement, comme vous (même si sous un autre angle) en la bonne foi de feu l'archevêque empêché de Dakar, trop imprégné de la formation française plutôt défectueuse de son jeune âge, même si cela n'excuse pas complètement un ecclésiastique de son envergure.
Deus judicabit.
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