que vous n'avez pas saisi mon propos avant de le juger bien hâtivement absurde, cher Monsieur Ferrand.
Il y a en français une ambiguïté dans l'idée "d'être tenté" que vous ne voyez pas peut-être. Vous me présentez un chocolat : vous me tentez avec. Mais je n'aime pas le chocolat, ou celui-ci ne me dit rien : il ne me tente pas, pas un instant je n'envisage de céder à votre tentation. Vous m'aurez tenté, mais je n'aurai pas été tenté (de céder) .
Evidemment nous savons tous que l'Esprit-Saint conduit le Christ au désert pour qu'il y soit tenté pas Satan. Et en effet celui-ci "fait le job" et vient tenter notre Seigneur, c'est à dire lui présenter des tentations.
Pour autant Jésus les considère-t-il seulement un seul instant ?
Ne serait-ce qu'une demi-seconde se dit-Il : "tiens, oui, en effet l'animal n'a peut-être pas tort, j'ai faim, quel mal y-a-t-il à changer ce petit caillou en quignon ? " avant de raisonnablement se raviser ? Se dit-Il "Ah en effet ! Les royaumes du monde ! La gloire ! Pas mal du tout ! Mais ... ah ben non, c'est bête, je suis déjà Dieu, le monde je l'ai créé et la gloire est mienne, le bonhomme m'entourloupe, je devrais le savoir, pourtant ! Déclinons fermement ! " ....
Vous voyez l'idée ? Pour ma part je ne crois pas que Notre Seigneur ait jamais balancé (c'est cela être tenté effectivement : c'est hésiter à céder à une proposition, que l'on cède ou non ensuite) entre la possibilité de céder ou de résister effectivement. En ce sens je ne crois pas qu'Il ait jamais été tenté (de céder, et quant à céder effectivement nous avons dit qu'Il ne le pouvait pas) , et l'Evangile de Matthieu montre que le Seigneur répond du tac au tac sans tergiverser : les tentations que propose le diable ... ne le tentent pas.
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