d'Alexandre V et de Jean XXIII, comme tous leurs prédécesseurs depuis Martin V (en incluant la déposition de Jean XXIII par Constance).
Et donc ils qualifiaient d'antipapes les papes déposés par le "concile de Pise".
Or voilà t'i' pas que Pie XII décide du contraire en 1947 après la pression d'un cardinal : Alexandre V et Jean XXIII, exeunt !
C'est un peu fragile pour convaincre que l'Eglise ne se trompe jamais et que sur ses listes, tout est propre et intangible.
Pastor nie le fait que tout le monde était pantois à partir de 1379 et que les meilleurs (Pedro de Luna, l'un des plus grands canonistes de ce temps) ne savaient plus trop où se tourner. La légitimité des papes est passée, à un moment donné, APRES APRES APRES l'Unité de l'Eglise.
Pour bien des papes des premiers siècles, je ne donnerais pas ma tête pour prouver leur existence historique.
Il faut savoir quand et comment se forment les listes épiscopales, le Liber pontificalis, les clercs qui parlent des premiers papes de seconde main et à 500 km de Rome...
Mgr Duchesne, le grand éditeur du Liber Pontificalis, le savait. L'Eglise d'alors l'a saqué pour des raisons totalement folles.
Pour les clercs du diocèse du Mans au IXe s., aucun problème à écrire que Clément succéda immédiatement à Pierre.
Le canon de leur messe ne donnait pas la liste actuelle dans la messe romaine du XVIe s.
Il y avait de nombreuses variantes dans la liste des noms cités au canon. Je l'ai écrit cent fois et cela a été étudié en dernier ressort par Alain Rauwel. Mais il faudra emprunter ou lire l'article, ou pour mes amis, me le demander sous forme de photocopie...
Ouvrez les sacramentaires !
Vous êtes trop sensible aux textes venus des papes, comme d'autres pensent qu'une bulle règle le problème. Si les bulles étaient si sacro-saintes, on comprend mal que des centaines de moines et de chanoines les aient falsifiées sans aucun problème. Et les pseudo-décrétales devenues des décrétales par la tradition manuscrite et l'impossibilité d'imaginer qu'elles étaient forgées ! Vous ne croyez tout de même à la donation de Constantin, même le soir de la St-Sylvestre ?!
Ce qu'une bulle permet, une autre peut l'interdire, puis le restaurer...
Le côté perpétuel des bulles comme de certains actes royaux en fonction de la couleur du mode de scellement... c'est pour le premier cours de diplomatique (pour ceux qui ont eu la chance d'en avoir un, moi non, étant issu de l'Université où on peut soutenir une thèse de médiévistique occidentale sans lire le latin ou toute autre langue des sources étudiées...).
Quand il y a vacance du siège (ce qui n'est pas évident parfois à définir, s'il y a pape concurrent...), alors il n'y a plus de pape. De 1398 à 1403, après un vote du clergé, le roi de France interdit d'obéir à aucun pape, tout en sachant que Benoît XIII est le pape. Si si. Sous peine de confiscation des biens des cardinaux et des bénéfices des clercs. Le roi savait déjà à l'époque là où cela ferait mal de taper... Très peu sont restés fidèles au pape (à leur pape).
On parle de l'Eglise, pas de chez Bouygues qui veut des ponts en béton armé.
Ecrire l'histoire des papes et des évêques, colloque d'Auxerre
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