Vous savez que jusqu'en 1947, la Sainte Eglise qui ne se trompe jamais a toujours dit (sauf dans l'obédience avignonnaise qui n'est pas un repère de cinglés, puisque la France, l'Ecosse, l'Aragon et quelques saints y ont adhéré...) qu'Alexandre V et Jean XXIII furent papes.
Mais jusqu'en 1947.
Le bon et courageux cardinal Brandmuller ne parle plus d'antipape pour salir Avignon à partir de 1379. Et il est le spécialiste de Constance.
Du coup, Grégoire XII fut-il le bon pape ? Mais le concile de Constance le força à se démettre.
Bref... le catéchisme que représente les listes épiscopales se heurte à la complexité des temps.
Pastor dit qu'il n'y a qu'un pape. Cela aurait-il échappé aux sédévacantistes ?
J'ai marché dans les cryptes vaticanes récemment et j'ai cherché derrière les tombeaux si un pape ne se cachait pas par là...
Les fanatiques qui pensent que Benoît XVI est toujours un peu pape...
De fait, son habit blanc et sa calotte me gênent et cela me surprend de sa part, comme de publier sous son nom de pape.
Il aurait dû redevenir cardinal, comme Jean XXIII.
Pape émérite ne rime à rien, mais évêque émérite de Rome, da.
Admirez ce retable aragonais du premier XVe s. montrant st Pierre sous des traits que l'on a voulu voir empruntés à Pedro de Luna (je doute après Hélène Millet, mais bon)...
Ouais ! Cette peinture montre st Pierre avec la barbe blanche et une tiare à trois couronnes. C'est donc un usage des premiers temps apostoliques, puisqu'on n'aurait pu l'inventer au XVe s. si on avait pas des traces transmises oralement, de génération en génération.
Et pourquoi donc les écus de Clément VII et de Benoît XIII n'ont-ils jamais été enlevés des vitraux de la cathédrale de Bourges ? Tout simplement parce qu'ils ont été papes ! Ce sont les clercs contemporains (XIXe-XXe s.) maniant l'anachronisme qui veulent à tout prix éradiquer le passé et le réécrire...
Les cardinaux du Grand schisme, surtout à partir de 1400, ne se risquaient pas à dire qu'il n'y avait qu'un pape...
Certains (ceux qui vont convoquer un concile à Pise sans en avoir le droit) disaient qu'il y avait deux contendants et que l'unité de l'Eglise devait prévaloir sur la légitimité (oui oui), et que la cession des deux devait passer par là, quitte à léser le pape légitime. Je sais que c'est compliqué à comprendre (cela étant dit sans mépris)... Mais il faut lire sur cette période, disons une dizaine d'années, et les bons auteurs.
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