La chaire de Pierre et les postes d’autorité de Rome étant occupés par des antichrists ...
Bon, au moins le Siège n'est pas vide.
Je vous conférerai cette grâce, confiant que sans tarder le Siège de Pierre sera occupé par un successeur de Pierre parfaitement catholique ...
Un successeur de Pierre imparfaitement catholique, c'est une monstruosité théologique, non ? Vous même parlez plus haut d'apostasie.
Or,
Ceux qui se trouvent hors de la véritable Église sont les infidèles, les juifs, les hérétiques, les apostats, les schismatiques et les excommuniés.
Pape et hors de l'Eglise ?
Enfin :
Je vous conjure de demeurer attachés au Siège de Pierre, à l’Église Romaine ...
Le Siège c'est une chose, mais s'il n'est pas inoccupé, il faut aussi être fidèle au successeur de Pierre (le vicaire du Christ, tout ça tout ça ... ) . Et de cela il n'est pas question dans cette lettre aux futurs évêques du 29 août 1987.
Ambiguïté donc. Et si je conçois parfaitement que Lefebvre "ait évolué et varié au fil du temps" , ce n'est d'ailleurs pas le seul domaine où il l'a fait, hélas, on peut se demander en quelque sorte ... "lequel" est le bon. Celui des années 70 pour qui ces questions n'étaient peut-être pas encore bien assurées et l'attitude en quelque sorte "libérale" , celui du début des années 80, bien plus ferme envers les options et les personnes sédévacantistes, ou bien celui de l'après-Assise, que je cite plus haut et qui semble un peu plus ambigu, à tout le moins ? Et du coup comprendre que les sédévacs essayent de tirer la couverture à eux puisqu'il n'y a pas totalement absence de matière pour ce faire. C'est de bonne geurre.
Plus raisonnables toutefois sont à mon sens ceux parmi eux qui condamnent l'ecclésiologie bizarre voulant que le Siège soit occupé par un vrai Pape à l'autorité duquel on se soustrait à peu près complètement, quand il n'est pas, ou parce qu'il est, vu comme l'antéchrist ou au mieux comme imparfaitement catholique.