On pourrait ajouter, au lieu de prendre de haut Bellarmin et les théologiens de l'époque moderne, que leur ecclésiologie répondait aux besoins urgents de la controverse, dans laquelle elle a rendu des services utiles. Il était non seulement légitime, mais nécessaire, dans le contexte où l'Église était menacée avant tout par la diffusion des hérésies protestantes, puis par le juridictionnalisme et les prétentions de l'État moderne, d'accorder beaucoup d'importance aux notes de l'Église, à son organisation hiérarchique, à sa visibilité et à son caractère de société parfaite. Qu'il ait ensuite été nécessaire de revenir à d'autres aspects du mystère de l'Église n'enlève rien aux mérites des théologiens de cette période, et ce qui est ahurissant, c'est qu'on parle d'eux avec autant de légèreté et de mépris facile, surtout lorsqu'ils sont canonisés et docteurs de l'Église.
Mais visiblement le vertige antilatin autorise tout.
Peregrinus
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