Je le répète à qui veut bien l'entendre: le thomisme, comme toutes les is(th)mes du XIXe siècle sont des impasses pour l'intelligence. Et il ne fallait pas compter sur Léon XIII, encore moins sur Louvain ou bien encore l'Institut catholique de Paris, pour restaurer la pensée de saint Thomas d'Aquin.
Le pape de Rerum Novarum, de Libertas et de bien d'autres documents fondateurs de la modernité pontificale, préférait la bouillie indigeste de Taparelli d'Azeglio, un jésuite fondateur de la "Civiltà Cattolica"; on lui attribue notamment la paternité de la notion désastreuse de "justice sociale".
Il est vrai que Léon XIII ne se réfère pas directement à Taparelli mais qu'il fut influencé par le père Liberatore, ami de ce dernier et qu'on peut qualifier de "néo-thomiste", ce qui sert encore moins la connaissance de saint Thomas. Inutile de préciser que nos deux auteurs étaient jésuites ...
Sur le thomisme de Liberatore, un vieil article en provenance de Louvain
Pour la rédaction de Rerum novarum (1891), encyclique sur la condition ouvrière, Léon XIII eut recours également aux services du Cal Zigliara, dominicain; lequel "contribua en 1879 à l'encyclique Æterni Patris, qui restaure le thomisme comme base de la philosophie chrétienne. En 1880, il est directeur de la commission léonine pour l'édition des œuvres du Saint Thomas d'Aquin."
Que dire du jeune Maritain dont on peut dire qu'il lut saint Thomas à travers le prisme de l'un de ses commentateurs, Jean de saint Thomas?
Le commentaire du commentateur. Difficile de rejoindre la source.
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