Il faut faire la différence entre d'une part les distinctions apportées par le Magistère de l'Église, et d'autre part les distinctions apportées par le P. Bordeyne.
1- Je sais très bien que l'Église fait la distinction entre d'une part la personne qui a une tendance homosexuelle (laquelle, puisqu'involontaire, n'est pas péché mais est "objectivement désordonnée"), et d'autre part les actes homosexuels qui sont considérés comme intrinsèquement mauvais.
2- Chez les P. Bordeyne, on distingue autrement. Il y a d'une part la condition homosexuelle (qui ne se résume pas à la tendance, mais qui inclut également leur choix de vivre dans une union civile, une condition dans laquelle serait possible, selon l'auteur, de cheminer dans la sainteté).
Concernant les actes homosexuels, le P. Bordeyne apporte une subtile distinction: il y a d'une part les actes sexuels exprimés de manière génitale (et si l'auteur ne va pas jusqu'à dire que ces actes sont bons, il ne les qualifie pas pour autant d'intrinsèquement mauvais), et il y a d'autre part les actes conjugaux qui ne sont pas exprimés génitalement auxquels l'auteur confère une valeur positive: "l'amour, le romantisme, l'appartenance mutuelle." Ces éléments dépassent évidemment le caractère amical d'une relation, et on ne peut pas dire qu'ils ne comportent aucun caractère peccamineux dans le sens où il s'agit d'un simulacre de la vie de couple, ou à tout le moins d'une relation conforme à la loi naturelle. Cela va si loin que le fait, pour un couple d'homosexuels, d'adopter un enfant - puisque cela n'est pas liée à la génitalité - devient un élément positif de la relation.
Bref, je connais mes distinctions. Et c'est pourquoi ce n'est pas sur Mgr Bordeyne que je me base, mais bien sur le Magistère de l'Église.
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