et j'attends que l'Eglise locale statue et condamne avant de condamner moi-même !
Le vénérable prêtre jésuite qui m'a préparé au mariage nous a conseillés de lire notamment deux livres d'Anatrella. Notamment.
Savoir ensuite ce qu'il a fait, comme le P. Labaky (conférence à Dijon sur la sainteté au milieu des années 90 magnifique comme je n'avais jamais entendu), les deux Philippe op et tant d'autres qui nous ont trahis.
De l'autre côté, il y a le Père Six hagiographe de Riobé, et tant d'autres.
Anatrella m'avait intéressé notamment quand il disait qu'un homosexuel ne savait pas s'ouvrir à l'altérité que représente le sexe "complémentaire". Il y avait du narcissisme. Il en disait autant de certains célibataires : peur de s'engager, peur de se prendre un vent, peur de ne pas se voir assez beau dans son miroir ou riche ou intelligent, etc.
Ces réflexions m'avaient intéressé, car je n'avais pas envisagé la chose sous cet angle. Je n'en fais jamais des règles générales.
Savoir que des prêtres ont fauté lourdement et qu'ils disaient la messe, se confessaient sans doute, me dégoûtent au-delà du possible, surtout quand ils fréquentaient des gens faibles ou handicapés, quand ils se revendiquaient de Jean-Paul II.
C'est pourquoi j'aimerais mieux entendre prêcher sur les fins dernières et la communion des saints, que la morale sexuelle, conjugale et tutti quanti, même par allusion.
Pendant des siècles, l'Eglise n'a reconnu la sainteté conjugale du bout des lèvres et à condition qu'elle ne consomme pas ! Chic. Jean-Paul II a considérablement rénové, à bon droit, la vision dégradante que certains se plaisent à voir dans deux personnes mariées qui s'aiment. Un homme et une femme sous le même toit, c'est louche ! Les parents Martin ont donné des saintes, sans quoi...
Il faudrait voir s'il existe des saints parce qu'ils ont transcendé leur célibat tout en étant laïc (et ne me sortez pas des convers !). La virginité n'est pas l'alpha et l'oméga de la vie chrétienne. Sans quoi on n'aura plus de parents de prêtres et de religieuses, ni de denier de l'Eglise...
Je continue de me méfier de ceux qui mettent l'homosexualité comme une attirance innée sur laquelle on n'a pas de prise. L'effet de mode est patent et de nos jours, dans les écoles, on n'a jamais eu autant d'adolescents qui se découvrent comme par hasard trans ou non-binaire (expressions qui n'existaient pas dans les médias il y a cinq ans !).
L'homosexualité est devenue largement culturelle, pas du tout naturelle.
Aujourd'hui je ne ferais plus lire des bouquins écrits par des prêtres condamnés par l'Eglise. Autant lire Gide et savoir lire entre les lignes.
Les psys ne m'inspirent pas du tout confiance non plus. Et les thérapies de tout poil...
Chacun son métier, surtout si l'on est prêtre.
J'ai eu un vieil ami mariste lyonnais, prêtre, médecin et docteur en psychologie, directeur d'école. Lui était quelqu'un de solide et il était de bon conseil pour les jeunes gens, m'a-t-on dit. Col romain et sourire angélique.
Soutenir le Forum Catholique dans son entretien, c'est possible. Soit à l'aide d'un virement mensuel soit par le biais d'un soutien ponctuel.
Rendez-vous sur la page dédiée en cliquant ici.
D'avance, merci !