n'est pas dénuée de sens. Lisez l'abbé Barthe et lisez le cardinal Ratzinger. Le corps central de la messe remonte à St Grégoire le Grand et même aux Apôtres.
Par ailleurs, le problème central de la messe est de savoir si elle est essentiellement (d'abord et avant tout) un sacrifice propitiatoire ou si elle est un repas, un service de communion, une assemblée.
Dans le premier cas, il y a action liturgique. C'est précisément cette action que détestait Luther. On renouvelle, on rend à nouveau présent, pour nous, puisque nous vivons dans l'espace et dans le temps, l'unique sacrifice du Christ ! Dans le second, on se souvient de ce que Dieu a fait pour nous il y a 2000 ans, c'est-à-dire, chez les Luthériens, de la chance d'être des élus. Aujourd'hui, on parle écologie et accueil de l'autre.
Dans le premier cas, le prêtre est un prêtre sacrificateur qui agit "in persona christi" ; dans le second, le prêtre est un président d'assemblée, un animateur spirituel, voire un travailleur social qui peut être un homme … ou une femme ...
Dans le premier cas, le prêtre offre sur un autel le sacrifice à Dieu, est tourné vers Lui, vers l'Orient et entraîne le peuple avec lui dans son sillage, sauf lorsqu'il s'adresse aux personnes présentes ; dans le second, il préside un banquet sur une table, tourné continuellement vers l'assemblée et n'officie pas s'il n'y a pas d'assemblée.
Dans le premier cas, le combat a été gagné par le Christ, mais nous devons nous mettre à sa suite, nous devons lutter car nous sommes en chemin pour arriver au port, à la Jérusalem céleste ; dans le second, il a été gagné par le Christ et nous n'avons rien d'autre à faire que de le remercier, si l'on est pieux, d'être prédestinés. A quoi voit-on que l'on est prédestiné ? On le voit au fait que l'on n'est pas un papiste et à sa réussite matérielle !
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