Le fait que les saints, docteurs, cardinaux, Papes aient célébré le rite de S. Pie V ne signifie pas que ce rite soit parfait...
Vous oubliez que les saints sont aussi le fruit de leur époque, qu'un saint n'est pas forcément liturgiste, et que certaines erreurs ou imperfections peuvent durer longtemps avant d'être corrigées, cela n'a rien d'étonnant.
Laissez-moi donc tranquille avec Denis Crouan, ce n'est qu'un théologien que je cite parce que j'estime son analyse pertinente et je n'ai jamais considéré qu'il avait le dernier mot en matière liturgique. Je ne suis d'ailleurs pas d'accord avec lui sur tout. Ce qui importe, c'est l'enseignement pré et postconcilliaire de l'Eglise en matière de liturgie, et rien d'autre.
J'ajouterai pour compléter mon propos précédent qu'il est absurde de considérer que seul le NOM est perméable aux modes du moment. Aux XVII et XVIIIe siècles le mouvement baroque eut une influence considérable sur la liturgie d'alors, influence qui se traduisit par une forme de théâtralisation excessive des rites et par la composition de pièces (notamment des motets) assez éloignées de l'esprit authentique de la liturgie romaine.(voir en particulier les églises baroques avec leurs loges, dans lesquels ont venait assister aux offices comme on allait à l'opéra).
A toutes les époques, les modes passagères et les idéologies mondaines eurent une influence plus ou moins grande sur la liturgie, défigurant son âme et déformant son essence propre. Hier le baroque, aujourd'hui les "bon sentiments" niais et le Tiers-mondisme, demain autre chose encore... Nous devons lutter contre tout cela.
Je vous accorde néanmoins une chose: les messes-théâtre ou les messes-concert de l'époque baroque avaient bien plus de tenue, de beauté et de "gueule" que celles du XXe-XXIe siècle...
Soutenir le Forum Catholique dans son entretien, c'est possible. Soit à l'aide d'un virement mensuel soit par le biais d'un soutien ponctuel.
Rendez-vous sur la page dédiée en cliquant ici.
D'avance, merci !