... c'est surtout que vous écartez une objection sans même prendre la peine d'argumenter. Comme vous le dites si bien :
Il faut pour faire une démonstration n'éluder volontairement ou involontairement aucun des aspects
Sauf que l'aspect que j'avais "éludé" parce que selon moi ne relevant pas directement du droit des fausses religions, en cause dans ce fil, mais plutôt des droits de la vraie religion, je l'ai traité à votre demande. Alors que vous n'avez pour votre part toujours pas répondu à l'objection que je reformule ainsi :
"Or cette immunité est double, en tant que personne ne doit être contraint à agir contre sa conscience, ni empêché d'agir selon sa conscience. Chacune est un droit strict. La première immunité est absolument inviolable, l'autre peut cesser à l'occasion, à savoir si la nécessité d'une restriction de la part de l'autorité légitime est établie."
Mgr De Smedt, 15 septembre 1965, in Acta Synodalia Sacrosancti Concilii Oecumenici Vatican II, vol. IV, pars I, p. 189
Je vous rappelle que Mgr de Smedt était le rappoteur officiel du schéma sur la liberté religieuse. A priori, donc, un interprète autorisé du texte.
Or si "chacune est un droit strict", que l'un est inviolable, mais que "l'autre peut cesser à l'occasion", c'est bien qu'il y a une différence de nature entre ces deux droits, et que seul le premier découle d'un droit naturel de la personne humaine, inviolable.
Ce n'est pas la pratique du fait que la religion soit fausse, c'est la pratique religieuse, la volonté d'honorer de prier Dieu, selon le principe que le pratiquant n'a pas l'intention de prier un faux Dieu.
Il n'empêche que la pratique de cette fausse religion - même de bonne foi - détourne de la Vérité. Que la personne suive une conscience erronée, coupablement ou non coupablement erronée, change moralement l'imputabilité de ses actes, mais il n'en demeure pas moins que ladite religion est objectivement fausse et est donc un mal, une erreur. Car même s'il peut y avoir dans les fausses religions des éléments bons (qui appartiennent en propre à la religion catholique, les fausses religions pratiquant le recel), la profession du vrai mêlé au faux enracine dans l'erreur, surtout d'ailleurs chez ceux dont la conscience est non coupablement erronée.
Cordialement
Meneau