interprétation de Dignitatis humanæ : la liberté religieuse est une liberté (uniquement) civile. par Presbu 2012-11-27 11:52:36 |
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sur le blog d'yves Daoudal du 26/11:
« Gravissimum educationis » : le titre insiste sur « l’extrême importance de l’éducation » dans la vie de l’homme, et donc de l’éducation chrétienne. Le préambule souligne que les parents « ont la très grave obligation » d’élever leurs enfants et doivent donc « être reconnus comme leurs premiers et principaux éducateurs ».
De ce fait ils doivent « jouir d’une liberté véritable dans le choix de l’école ». C’est sans doute le meilleur paragraphe de la déclaration, encore qu’il ne soit pas spécifiquement catholique mais simplement l’expression de la loi morale naturelle : il devrait être la base de toutes les revendications scolaires des organisations familiales, et des programmes des partis politiques qui veulent être en phase avec la loi naturelle. Il est en fait une extension du paragraphe de Dignitatis humanæ sur l’école :
« Les pouvoirs publics, dont le rôle est de protéger et de défendre les libertés des citoyens, doivent veiller à la justice distributive en répartissant l’aide des fonds publics de telle sorte que les parents puissent jouir d’une authentique liberté dans le choix de l’école de leurs enfants selon leur conscience. C’est encore le rôle de l’État de veiller à ce que tous les citoyens parviennent à participer véritablement à la culture et soient préparés comme il se doit à l’exercice des devoirs et des droits du citoyen. L’État doit donc garantir le droit des enfants à une éducation scolaire adéquate, veiller à la capacité des maîtres au niveau des études, ainsi qu’à la santé des élèves, et d’une façon générale développer l’ensemble du système scolaire sans perdre de vue le principe de subsidiarité, donc, en excluant n’importe quel monopole scolaire. Tout monopole de ce genre est, en effet, opposé aux droits innés de la personne humaine, au progrès et à la diffusion de la culture elle-même, à la concorde entre les citoyens, enfin au pluralisme qui est aujourd’hui la règle dans un grand nombre de sociétés. »
Le paragraphe suivant affirme la légitimité de l’Eglise à pourvoir à l’éducation morale et religieuse des enfants dans les écoles d’Etat, et le devoir des parents de « faire en sorte, au besoin d’exiger, que leurs enfants puissent bénéficier de ces secours et progresser dans leur formation chrétienne au rythme de leur formation profane ». Et le concile de s’adresser aux autorités civiles : « Aussi, l’Église félicite-t-elle les autorités et les sociétés civiles qui, compte tenu du caractère pluraliste de la société moderne, soucieuses du droit à la liberté religieuse, aident les familles à assurer à leurs enfants dans toutes les écoles une éducation conforme à leurs propres principes moraux et religieux. »
Je vois dans ces indications une confirmation de mon interprétation de Dignitatis humanæ : la liberté religieuse est une liberté (uniquement) civile.
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