C'est un peu facile de vous moquer de Marco Antonio, dès lors que vous-même vous exprimez de manière passablement absconse.
On vous comprend bien lorsque vous affirmez que DH enseigne un droit naturel à ne pas être empêché en matière religieuse. Oui, c'est exactement cela qui est en question.
En revanche, vous semblez dire que QC condamne un "droit légal à être empêché". Qu'est-ce à dire ??? En soi ça ne veut strictement rien dire.
Par ailleurs il va de soi que s'il existe un droit naturel de la personne humaine à ne pas être empêché de pratiquer sa religion par la puissance publique, alors de soi le seul régime possible - la seule condition possible pour la société - est en effet celle où l'on ne reconnaît pas à l'Etat ce que le Cardinal Billot appelle (et défend) dans son De Ecclesia "le devoir d'interdire les faux cultes, à moins qu'une véritable nécessité impose la tolérance".
Montalembert, dans ses discours de Malines, s'était contenté d'affirmer que le meilleur régime possible est celui où l'on ne reconnaît pas à l'Etat une telle compétence. Et sa proposition fut condamnée par Pie IX. A fortiori tombe sous cette condamnation l'affirmation d'un droit impliquant nécessairement que le seul régime possible est celui où l'on ne reconnaît pas à l'Etat cette compétence.
A cela on pourra objecter que lors même que l'on reconnaît des limites à l'exercice du droit à la liberté religieuse, on reconnaît à l'Etat un certain pouvoir d'empêcher certaines "manifestations" publiques en matière religieuse.
En effet. Sauf que QC condamne un droit prétendu de la personne, en matière religieuse, à "manifester hautement et publiquement leurs opinions, quelles qu'elles soient, par la parole, par l'impression ou autrement".
Donc par soi - en raison de ce qui convient à un être par essence - il n'y a pas, selon QC, de droit de la personne à ne pas être empêché de manifester publiquement ses convictions, quelles qu'elles soient, en matière religieuse.
Pour DH en revanche ce droit existe par soi, mais par accident - en raison de ce qui convient à un être d'une manière contingente - l'exercice de ce droit peut être limité dès lors que cet exrercice s'oppose concrètement à "l'ordre public juste".
Inversement là où l'on reconnaît qu'il existe par soi un devoir de l'Etat d'interdire les faux cultes, on reconnaît également par accident des limites à l'exercice de ce devoir : "à moins qu'une véritable nécessité impose la tolérance" (Cardinal Billot dixit).
Conclusion : en partant de QC et de DH il peut bien y avoir convergence au sujet de l'application contingente des principes, mais ce ne sont pas les mêmes principes que l'on applique.
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