ne me semble pas convenir. Il ne s’agit pas de l’Etat idéal, mais de l’Etat tel que Dieu nous a enseigné qu’il devait être ordonné. Pas plus qu’en morale catholique on ne peut dire que le non usage de la contraception est un idéal, on ne peut dire que l’Etat député à la défense de l’Eglise est un idéal. Dieu l’exige et s’il ne l’est plus c’est que les principes révolutionnaires dominent, c’est donc que nos sociétés ont été détournées de leur finalité par le prince du Monde pour servir son plan de rébellion et compromettre notre salut. D’autres Etats existent bel et bien mais, soumis à des orientations tant philosophes que spirituelles contraires à la volonté de Dieu, ils sont agents de propagation de l’apostasie. Nous vivons dans le monde, mais ne sommes pas du monde, et en tant que chrétien nous devons dénoncer cette calamité, la combattre là où nous sommes, avec les moyens qui sont les nôtres, notre foi en la Royauté sociale du Christ chevillée à l’âme et au corps.
J’ai cité Maritain à dessein, car sa pensée témoigne, dans son évolution, de son affadissement par le principe de l’hypothèse. Au départ ( première édition de 3 réformateurs par exemple, ou dans la primauté du spirituel) Maritain écrit que la cité est ordonné non pas à la personne, mais « aux intérêts éternels de la personne, lequel est en fin de compte le Bien commun séparé » ce qi signifie que le bien commun de la cité est ordonné non pas à la personne comme un tout indépendant, mais à la personne selon qu’elle est ordonnée directement au Bien commun séparé. Plus tard Maritain ordonne le bien commun à la personne en distinguant la personne comme tout indépendant et la personne comme ordonnée à Dieu. Il y a alors une distinction entre la fin de la société qui se déverse sur la personne et la fin éternelle de la personne humaine. La spécificité de la personne ( qu’elle n’est pas une partie du tout comme l’est l’individu) devient différente de sa destinée. La distinction se répercute entre la fin de la société qui se déverse sur la personne et la fin éternelle de la personne humaine. le bien commun de la cité est ordonnée indirectement au bien commun séparé. Même si la société doit permettre d’accéder « à la vie morale et spirituelle et aux biens divins » ce n’est plus de la même manière qu’il l’entend. La subordination bien commun temporel/ bien commun séparé n’est plus directe et essentielle. La société ne doit plus être au service directe de la béatitude. Nous avons là le fondement de sa nouvelle chrétienté, de sa conception de l’Eglise comme ferment de progrès social etc...Mais, notez le bien, c’est qu’il a divisé la personne pour s’aligner sur l’hypothèse, sur le « à vue humaine ». Il a introduit un clivage qui est en fait une béance qui conduit au schème schizophrénique d’un Jean Paul II( et d’un Ratzinger) qui lui faisait identifier dans les Lumières l’œuvre de Satan tout en défendant les valeurs qui en étaient issues. Elle conduit à cette imposture ( relevant du même schème schizophrénique) qui consiste à prétendre que l’on peut au for externe, dans la vie publique, défendre des erreurs qu’ au for interne nous n’aurions pas le droit de défendre devant Dieu. Pour tenter de colmater la béance, on recourt alors au concept de nature humaine, donc à un concept philosophique transcendant, justifiant le droit à la libre propagation des erreurs ( DH). Mais on fait entrer alors toute l’histoire de l’Eglise dans une danse schizophrénique, puisqu’il est évident que l’Eglise n’a, au cours de son histoire, par la voix de ses papes, de ses docteurs, par ses institutions et ses décrets jamais respecté cette nature humaine ainsi définie. Nous sommes ainsi placé dans une dangereuse position, nous condamnant à devoir mentir pour nous en tenir au discours officiel actuel.
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