il n'y a rien de cela, et, oui il faut le dire, la gymnastique des fidèles est une invention récente, du mouvement liturgique déjà dévié, elle n'a rien de traditionnel, elle relève plutôt de la pénible didactique et de la manie de l'uniformisation si typiques et si chères à ce genre de liturgistes.
En réalité c'est beaucoup plus simple.
Pendant la messe basse on reste à genoux du début à la fin. Point.
Sauf pendant l'évangile où l'on se tient debout.
C'est dans les rubriques du missel de saint Pie V, notre missel, le traditionnel, et c'est très clair:
Rubricae generales XVII,2 :
Circumstantes autem in Missis privatis semper genua flectunt, etiam Tempore Paschali, praeterquam dum legitur Evangelium
En français: Ceux qui se tiennent autour (de l'autel), donc les présents, les spectateurs, les fidèles, sont toujours à genoux pendant la messe basse, aussi pendant le Temps Pascal, sauf quand on lit l'Evangile.
Cette règle s'applique d'abord à ceux (clercs ou laïcs) qui se tiennent dans le choeur, les
circumstantes sont ceux présents dans le choeur, mais par extension, l'on applique cette règle à tous les autres présents dans l'église, car il va de soi qu'on n'appliquera pas une règle de tenue ou de conduite plus compliquée (plus variée), que celle-ci très simple, aux autres fidèles.
La rubrique (XVII,5: avec quelques détails pour le temps de pénitence) est moins explicite pour les
circumstantes (hormis les assistants directs bien entendu) dans la messe solennelle, mais nous savons (par exemple par l'ordo Missae de Johannes Burchardus, le compilateur de nos rubriques de 1570, de 1502 déjà cité dans ce forum, ed. Legg,
Tracts on the Mass, 1904, 134-135) qu'on se tient
debout pendant toute la messe chantée (il n'y a pas de bancs ou de sièges en principe dans les églises de cette époque), sauf pendant le Confiteor au début, le
Et incarnatus est du Credo, et la Consécration (l'Élévation), où l'on génuflecte (au sol). Là où il y a des sièges, il conseille de s'asseoir pendant le chant du Kyrie (oui !), le Gloria (après que le clergé se soit assis), l'Épître et le Graduel, le Credo (après que le clergé se soit assis), de l'offertoire à la Préface, de la communion à la post-communion. Aussi pendant le sermon depuis que la coutoume de le tenir pendant la messe s'est généralisée.