Si vous affirmez qu’il y a deux Églises distinctes et séparées : l’une catholique, l’autre conciliaire, que l’une a été fondée par le Christ, ayant pour pasteur les papes jusqu’au Concile, que l’autre est une invention née du Concile, se pose alors la grave conclusion :
Il ne vous a pas échappé que ce n'est pas moi qui le dit, c'est Mgr Lefebvre en 1988.
Il vous l'écrit "inventer l'église du Concile, une église parallèle". En 1988 vous auriez du écrire à Mgr Lefebvre pour lui dire qu'il posait une grave conclusion en écrivant ce que la PL nous rappelle aujourd'hui. Pourquoi ne pas l'avoir fait ?
En géométrie les parallèles ne sont pas sécantes, vous ne l'ignorez pas. Le problème n'est pas de savoir si cette soit-disant église parallèle est passagère, bien évidemment qu'elle l'est. Le problème est de connaître son statut ontologique si je puis dire. Or la réponse de 1988 est claire pour qui sait lire.
C'est à vous de répondre sur la 1ère contradiction que j'avais posée, il est inutile de recourir au point Godwin (le sédévacantisme) pour disqualifier ma vision. Je vous l'ai déjà dit, je ne suis pas sédévacantiste.
La charge de la preuve est à vous, il y a opposition manifeste entre les propos abbé Laisney et ce que cite Mgr Lefebvre. L'abbé Laisney pour mémoire dans sa réponse à l'abbé Chazal disait texto que Mgr Lefebvre n'avait pas employé l'expression d'église conciliaire, ce qui est faux.
Mgr Lefebvre disait dès le 22 aout 76 (sermon),
nous sommes avec deux mille ans d’Église et non avec douze ans d’une nouvelle Église, une église Conciliaire,comme on nous l’a dit, lorsque Mgr Benelli nous a demandé de nous soumettre à "l’église Conciliaire". Je ne connais pas cette église Conciliaire, je ne connais que l’Église catholique.
Voilà qui est clair, cette église peut exister dans les faits, elle ne représente "rien", et il n'y a aucune soumission à avoir. En essence, elle n'est pas réellement (on le connaît pas).
Libre à vous de croire que l'église conciliaire est un accident survenant sur la substance de l'Eglise fondée par NSJC. Vous m'apprenez donc aujourd'hui que cette Eglise contient en puissance une église opposée, dont les chefs entraînent à la révolution
Ce n'est pas possible qu'ils nous entraînent dans la révolution, disent ceux qui rejoignent le pape et ses évêques. Eh bien, c'est exactement cela qui se passera !
Etes-vous sérieux avec ceci
Pourquoi a-t-il répété, comme au moment des ordinations de 1982,
1988 et 1982 sont-elles séparées par 6 années de discussions ?
Oui, il semble. Avez-vous lu le livre de l'abbé Pivert ? Vous devriez. Donc inutile d'embrouiller les dates. En 1982 Assise n'est pas arrivée, vous le savez certainement.
Vous dite que l’abbé Gleize, dans des récents articles a bien montré que cette expression « Eglise conciliaire » n’a pas une réalité structurelle. Que je sache elle en a une, la preuve au quotidien, puisqu'elle doit à terme d'accords réintégrer la FSSPX (en dépit de ce qu'elle découronne NSJC dixit Mgr Lefebvre).
Ou alors quel est votre combat ?
Et non, il ne l'a pas bien montré, il l'a écrit mais écrire une chose ne constitue pas une démonstration. Et de toute manière, je ne réfléchissais pas à ceci dans mon premier post. Mais comme à chaque fois où nous avons tenté de discuter, vous glissez sémantiquement vers d'autres sujets connexes (mais dont on peut avec plaisir parler ceci dit).
Quand à la prose
le mal ne peut exister qu’en empruntant son être au bien qu’il veut détruire
Pour ma part je préfère penser que le mal est une privation d'être, il me semblait pourtant que ce fût le cas. Car si le mal a une réalité ontologique, là c'est inquiétant quand même...
Quant à la citation "ensevelie sous elle", je la trouve malheureuse et curieuse. L'Eglise catholique ne peut pas être le support de l'église conciliaire, ce n'est pas la substance d'un tel accident. Sinon vous devez vous ranger à cette église à qui vous attribuez une essence divine, et alors vous y soumettre en la connaissant.
Bon dimanche