...et qu’on se permet de donner des leçons d’honnêteté aux autres en faisant mine de s’apitoyer sur eux, on commence par ne pas tronquer les citations : j’ai rappelé que selon Dignitatis humanæ (§ 3), le pouvoir civil “dépasse ses limites s’il s’arroge le droit de diriger ou d’empêcher les actes religieux”, et vous avez escamoté la partie que je viens de souligner.
Or – comme c’est curieux... – c’est là que réside l’une des contradictions possibles avec l’enseignement de Pie IX : car si l’Église n’a certes jamais octroyé au pouvoir civil le droit de diriger les actes religieux, elle lui reconnaît bien, que vous le vouliez ou non, le devoir d’empêcher certains actes religieux, ceux des violateurs de la foi catholique, et même lorsque la tranquillité publique n’est pas en jeu. Pour s’en convaincre, il suffit de relire le passage de Quanta cura que j’ai cité.
En dehors de toute considération de tranquillité publique, DH reconnaît-elle ce devoir au pouvoir civil ? Et si oui, à quel endroit du texte ? On lit par exemple (DH § 6) que le pouvoir civil agit “contre la volonté de Dieu” quand il emploie la force pour faire obstacle à quelque religion que ce soit. Comment ne pas en conclure qu’à suivre DH, Pie IX s’opposait à la volonté de Dieu en reconnaissant au pouvoir civil le devoir de réprimer les violateurs de la religion catholique ?
V.
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