1) S'agissant du DLR compris comme une liberté "négative" : cela ne change effectivement rien dans une situation concrète, MAIS c'est fondamentalement différent au plan des principes, car on ne reconnaît pas à l'homme un "droit à" professer l'erreur, mais simplement un "droit à ne pas" être empêché de le faire. Ca n'est, positivement, ni un autorisation, ni une permission, ni une approbation.
Je vous retourne votre critique quant au fait que cela ne change rien dans une situation concrète : quand la doctrine (dite) traditionnelle promeut la tolérance civile de l'erreur religieuse, dans certaines circonstances (tolérance qui s'imposerait dans nos sociétés hélas déchristianisées), qu'est-ce que cela change CONCRETEMENT (puisque c'est cela qui compte selon vous), autrement dit au-delà des principes, avec la doctrine de la liberté religieuse ? Alors pourquoi s'acharner contre la doctrine de la liberté religieuse ?
2) A quel enseignement doctrinal précis faites-vous état (je ne parle pas de politique ecclésiastique) quand vous affirmez que l'Eglise a toujours admis que l'on puisse violer la conscience des hérétiques ? Il faudrait analyser rigoureusement la formulation de chacune des affirmations doctrinales en question avant d'en déduire cela.
D'une façon générale, l'Eglise a construit sa doctrine sur l'idée que l'erreur n'a aucun droit (ce qui est toujours vrai) pour en déduire que l'erreur pouvait être réprimée, tout en admettant l'idée de tolérance pour éviter un plus grand mal ou promouvoir un bien supérieur. Vatican II nous enseigne que la dignité de la personne, qui implique l'inviolabilité de sa conscience religieuse, est TOUJOURS un bien supérieur, dans de justes limites. D'où continuité magistérielle.
3) Le droit civil peut parfaitement considérer que, parce que précisément, comme vous l'admettez, il ne juge pas les consciences, il ne s'autorise pas non plus à juger, et en tout cas à réprimer, certains actes, et particulièrement ceux qui engagent au plus haut point et si intimement la conscience : les actes de nature religieuse. Dans de "justes limites", est-ce utile de le rappeler.
4) L'ordre public juste ne se résume pas à la "paix publique" ; la paix publique un élément parmi d'autres de cette notion plus vaste qu'est l'ordre public.
Donc, les propositions condamnées que vous rappelez ne s'appliquent pas à DH.
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