Ce que je viens de dire n'est pas le libre examen.
Il s'agit plutôt de baliser correctement le terrain de cette bataille éternelle qu'est la vérité sans être esclave de nos schémas de pensées.
L'autorité magistérielle a tout son rôle pour tracer la ligne blanche et siffler le hors-jeu. Cela est vrai pour les hérésiarques Luther et Calvin ou le(s) schisme(s) d'Orient.
Ne me faites pas dire que le mystère divin dépend de notre interprétation personnelle. En revanche, son intelligiblité repose sur notre univers de langage. Ce que je dis, c'est que, pour notre compréhension mutuelle, il faut parfois accepter de considérer que des propositions difficiles ne sont pas réellement contradictoires malgré les apparences mais d'en conclure à leur indécidablité sinon à leur incommutativité. La sagesse veut de s'éloigner de la querelle stérile de sexo angelorum, en fin de compte sans grand intérêt.
(Désolé pour cette transposition de concepts quantiques mais la science moderne nous propose une vision de l'information assez destabilisante. Une logique nouvelle est en train d'apparaître que saint Thomas n'avait sans doute pas imaginée.)
C'est pour cela que je pense qu'il est nécessaire, dans le cadre de nos discussions doctrinales de bas niveau (mais point de bas étage!), d'essayer de penser le Lefebvrisme comme une hétérodoxie (par rapport au sentiment du magistère romain ordinaire) orthopraxique et non comme une hérésie schismatique.
Je crois donc plus à un accord méta-doctrinal qu'à l'entente parfaite sur la lecture de l'Histoire de l'Eglise contemporaine.
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