Le concile s'est fait au nom de l’ouverture au monde. Les vérités de la foi devaient être reformulées de façon à être acceptable par le monde, ce même monde dont Jésus Christ nous affirme que Satan est son prince et qui regroupe tous les pires ennemis de l'Eglise catholique. Comment tenter de concilier des opinions aussi contradictoire sans sombrer dans la plus complète ambiguïté ! Et c'est bien ce qui s'est produit avec les textes sur la liberté religieuse, la collégialité et l'œcuménisme (pour ne citer que les plus flagrants).
La nouvelle messe a été fabriquée pour suivre cette volonté du concile et selon son esprit, elle ne pouvait donc avoir que la même ambiguïté. Et pour en être bien certain, six pasteurs protestants ont été invités à participer à l'élaboration du NOM afin de bien s'assurer qu'il n'y aurait rien qui puisse choquer des protestants.
Le premier indult autorisant à conserver le VOM à été accordé par Paul VI lui-même aux catholiques anglais à la demande d'Agatha Christie et au motif que ce NOM ressemblait à s'y méprendre à la cène anglicane. Et Julien Green ne déclarait-il pas : "Pourquoi nous sommes-nous convertis au catholicisme si maintenant la messe catholique reprend tout ce que nous avions rejeté dans la cène protestante". Ne pas confondre ce Julien Green avec son presque homonyme Graham Greene qui avait cosigné la lettre d'Agatha Christie au pape Paul VI.
Dès la promulgation du NOM une bonne dizaine de pasteurs protestants (et non un seul, leurs noms ont été publiés sur ce forum) et non des moindres ont déclaré qu'il n'y avait plus de difficulté théologique pour eux à célébrer selon ce nouveau rite catholique. Il est vrai que certains d'entre eux sont revenus ensuite sur leur position, mais cela même ne fait que confirmer l'ambiguïté du NOM. C'est en effet le propre de toute formulation ambiguë de mécontenter également les deux parties. L'anomalie était qu'ils aient pu croire au début que ce NOM pouvait être protestant alors qu'il était seulement ambiguë.
Après la première promulgation du NOM en 1969, les cardinaux Ottaviani et Bacci en ont publié un Bref Examen Critique où ils soulignaient notamment toutes les ambiguïtés qu'il pouvait contenir (et il y en avait des dizaines) et dénonçaient une seule hérésie formelle, l'article 7 de l'Institutio Generalis. Paul VI n'a fait rectifier aucune des très nombreuses ambiguïtés ainsi dénoncées, mais s'est contenté de faire rectifier l'article 7 de l'Institutio Generalis. Mais cette nouvelle formulation ne reprenait nullement la doctrine traditionnelle sur la messe. La nouvelle formulation n'était, certes, plus hérétique mais elle était parfaitement ambiguë, de nature à satisfaire aussi bien les protestants que les catholiques. C'est cette seconde promulgation de 1970 qui est toujours en vigueur aujourd'hui.
Comment ensuite prétendre que cette ambiguïté du Nom serait un mythe alors qu'elle est si ouvertement revendiquée par ses auteurs eux-mêmes !
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