Intéressante citation autour de l'affaire Mortara mais nous sommes largement hors sujet par rapport à l'État catholique monoconfessionnel exclusif avec sanctions pour les acatholiques, si vous vous référez au post précédent, puisque nous sommes dans la gestion interne de l'État pontifical. Le Syllabus ne se limite absolument pas à la question de l'État pontifical : c'est une partie. (Luc Perrin)
Le Syllabus énonce des propositions générales. Si, selon vous et vos semblables, il est impensable que l’Église fasse usage de la force, alors il faut rester logique : l’Église ne devrait en ce cas jamais en faire usage, donc (selon vous et vos semblables)
elle ne devait pas non plus le faire dans l’affaire Mortara.
Et pourtant, cette affaire est une conséquence directe des principes chrétiens, comme le rappelait l’article de la
Civiltà cattolica du 6 novembre 1858,
déjà cité. L’enfant Mortara confié à ses soins étant en danger de mort, la servante de la famille a le devoir de le baptiser. Une fois baptisé, celui-ci devient membre de l’Église : “elle ne peut laisser élever dans la haine de Jésus-Christ un enfant baptisé au nom du Sauveur, et elle le soustrait momentanément à la garde de ses parents jusqu’à ce qu’il ait l’âge suffisant pour pouvoir résister à la séduction. Le droit de l’enfant doit évidemment passer avant celui du père, qui n’a que des droits de protection et non de tyrannie.”
Mais pour que l’Église puisse défendre le droit de l’enfant, il faut qu’en l’occurrence, elle ait le droit d’user de la force contre les parents… Le jeune Mortara a donc fort bien compris que, s’il a conservé la foi, il l’a dû à un pape
syllabusien, dont il a d’ailleurs repris le prénom (Pio).
V.
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