C'est une approche anthropologique, propre à l'Occident démocratique.
Les évêques qui ont mené le bal venaient de France, de Belgique, d'Allemagne de l'Ouest et des Pays-Bas...
Là où le catholicisme a perdu toute consistance quand on compare avec ce qu'il était en 1950.
J'ai lu un bouquin sur le catholicisme néerlandais au XXe s.
En dépit de ce que je pouvais imaginer, avant les élections synodales des années post-conciliaires, les catholiques avaient constitué une contre-société aussi catholique qu'en Italie, avec presses influentes, familles nombreuses et pratiquantes, séminaires et noviciats pleins. Les missionnaires natifs du royaume étaient pléthoriques.
Et patatras.
Comme G. Cuchet le demande, il faudrait que des familles proposent de servir de cobayes pour être interrogées par des historiens, comme il s'évertue à interroger les derniers curés en maison de retraite en Vendée et ailleurs. Je supplique qu'on le fasse dans les monastères... J'ai des notes, parfois difficiles à reprendre, ma mémoire avec toutes ses failles. Les historiens en font autant pour mai 68. Seule l'Eglise se fout de son passé, surtout si c'est pour arriver à la conclusion que le cirque et l'effondrement furent puissants.
Si on veut savoir ce qu'est l'Eglise en France et dans les pays fondateurs de la CEE, Italie exceptée, allez voir le glacier du Mont Blanc...
En 1970, le synode hollandais vota la suppression du célibat des prêtres. J'ai en tête des images épouvantables de dames votant main en l'air des textes, avec des prêtres en clergyman plongés au premier rang dans leurs notes. Quand j'ai vu des évêques tout contents d'eux-mêmes devant des clercs en maillot synodal, au milieu de laïcs transformant les églises en salle des fêtes... J'ai pensé à cela.
La prise de parole dans l'aula a rebuté plus d'un en raison du latin.
On pourrait faire un parallèle avec une certaine noblesse et un certain clergé durant l'été 1789. Vent de folie, hystérie collective qui ne doit pas exempter chacun de ses responsabilités. Impression que finalement la société était particulièrement vérolée. Les serments à la constitution civile du clergé et les abandons de froc régulier l'année suivante sont terrifiants. On était parfois curé et moine comme je le serais aujourd'hui si j'étais le sixième de la famille sans charge... L'Eglise était une assurance-vie, comme elle le demeure pour des femmes devenant religieuses dans les pays pauvres. Cela peut faire de saintes religieuses. La vocation et l'appel de Dieu pour un médiéviste demeurent une bonne blague pour les tenants de l'Ecole de spiritualité.
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