Double réponse ici
a. à Regnum Galliae,
b. au P. Mallet
a. Les créateurs de la philologie romane moderne, essentiellement François-Just-Marie Raynouard (1761-1836),ont cru discerner une langue intermédiaire qu'ils ont appelé "roman", relativement unifiée entre le latin et les langues vernaculaires, et dont seraient issus les dialectes du haut-moyen âge et les langues modernes. Cette hypothèse a été abandonnée. Il n'y a pas d'étape intermédiaire, mais une évolution organique continue et insensible, par laquelle le "sermo rusticus" latin s'est progressivement transformé en s'éloignant de la langue savante ou "sermo urbanus" qui, cultivé par les écoles, restait stable. L'éloignement a été constaté au IXe siècle, et un concile tenu à Tours en 823 a statué que la liturgie serait célébrée en latin, tandis que les homélies seraient prononcée en "lingua teotisca" ou "lingua romana rustica".
b. Les idiomes rhétiques, nommés aussi "ladin" ou "rhéto-romans" seraient encore parlés par trois groupes de population:
- en Suisse dans le canton des Grisons, subdivisé en "romanche" et "engadinois",
- un groupe central dans les Alpes dolomitiques au Tyrol,
- et un groupe dans le Frioul sur les rives du fleuve Tagliamento, dans la région actuelle de l'Udine.
Les dialectes rhéto-romans sont à l'état de "patois" c'est à dire relativement peu cultivés au sens littéraire, ils sont subdivisés en sous-dialectes nombreux.
(Citation d'"Eléments de linguistique romane" d'Edouard Bourciez. La délimitation de ces idiomes reste valable. J'ignore en quel état ils se trouvent actuellement, ni le nombre de locuteurs, écrivains, poètes ou théoriciens de ces dialectes qui relèvent assurément de la philologie romane.
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