... ou je me suis bien mal fait comprendre.
Cher Meneau, pardonnez-moi de vous répondre avec retard, mais bien franchement je n’avais pas eu connaissance de votre post (auquel je réponds présentement) et de la discussion qui s’en était suivie avec John Daly. J’ai d’ailleurs pris connaissance de votre post et de cet échange à l’occasion d’une très récente conversation avec John.
Tout d’abord il me semble qu’il y a une incompréhension de votre part. Soit je me suis mal exprimé, soit vous m’avez lu trop vite.
Certes, les prières de l’offertoire traditionnel ne ressortissent pas de la forme essentielle. Et je ne vois vraiment pas où j’aurais pu soutenir le contraire ! Les prières de l’offertoire ressortissent de la partie cérémoniale. Je l’ai d’ailleurs bien précisé en toutes lettres dans le message que j’ai publié en complément du message par vous « incriminé ».
Et certes ce ne sont pas les paroles ressortissant de la partie cérémoniale qui donnent stricto sensu leur sens sacramentel aux paroles essentielles (en cas de danger imminent - incendie, intrusion ennemie - le célébrant pourrait à bon droit sauter des passages entiers du Canon, par exemple ; ou encore suppléer aux prières de l’offertoire traditionnel par une oblation mentale : c'est prévu par les Rubriques).
En revanche, ainsi que l'a bien précisé le pape Léon XIII dans son jugement porté contre les ordres anglicans, les prières de la partie cérémoniale peuvent faire perdre aux paroles essentielles leur signification, si ces prières de la partie cérémoniale excluent cette même signification.
Pour qu’il y ait sacrifice, il faut qu’il y ait immolation et oblation. Les prières de l’offertoire traditionnel, même si elles appartiennent seulement à la partie cérémoniale, expriment l’exacte dimension oblative de la messe : il s’agit d’une oblation, et d’une oblation propitiatoire.
Si de nouvelles prières viennent se substituer aux prières de l’offertoire traditionnel, et que ces nouvelles prières, loin de constituer un développement des prières anciennes, loin de préciser encore un peu plus ce qu’elles exprimaient, omettent de signifier ce qui dans les prières antécédentes exprimait tout particulièrement la foi et l’intention de l’Église, à savoir la dimension propitiatoire de l’oblation qui a lieu à la messe, alors ces nouvelles prières viennent altérer la signification des paroles essentielles.
Autrement dit ce qui est en cause avec la question de l’offertoire, ce n’est pas directement la forme du sacrement, mais bien la significatio ex adjunctis.
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