Je cite seulement des paroles de Mgr. Lefèbvre: c'est lui-même qui a dit ces mots "impossible impossible" !
Pensez-vous qu'il voulait dire que ce ne serait jamais possible ? Si oui, mesurez-vous la gravité de votre affirmation ?
Comment voulez-vous que je puisse penser ce que Mgr. Lefèbvre pensait ou aurait pu avoir pensé à un moment donné de sa vie ? Je ne peux entrer dans le cerveau des gens pour connaître leurs pensées.
En général des paroles expriment la pensée de celui qui parle si celui qui parle est sincère dans ce qu'il dit.
Par contre on peut dire quelque chose et penser le contraire soit après coup après réflexion, ou bien avoir une nuance/couleur supplémentaire connue ou non connue de soi au moment où on parle mais qui ne s'exprime pas. Mais on ne peut extrapoler sur de l'hypothétique!
Mgr. Fellay n'a pas été choisi par Mgr Lefebvre pour interpréter la pensée de Mgr. Lefèbvre, il a été choisi par Mgr Lefèbvre pour être évêque et donc faire ce qu'il incombe à un évêque catholique de faire : administrer les sacrements, confirmer, célébrer le Saint Sacrifice de la messe selon le rite de St Pie V, catéchiser, baptiser etc...comme l'Eglise Catholique l'a toujours ordonné.
Les portes de l'Enfer ne prévalent et ne prévaudront JAMAIS sur l'Eglise Catholique ! Cette pensée ne peut venir à l'esprit d'aucun catholique ayant la foi catholique, si cela était il ne serait plus catholique.
Même un sédévacantiste ne peut pouvoir ni vouloir penser cela car cela va à l'encontre de la foi catholique étant donné que le sédévacantisme est une période de transition entre la mort d'un Pape et l'élection du suivant ! Est-ce que les évêques réunis en conclave pensent une chose pareille ? Evidemment non !
Nous pouvons uniquement supposer, à la lecture de ses déclarations publiques, que Mgr. Lefèbvre avait à l'époque des doutes sérieux quant à la catholicité réelle de certaines instances d'autorité à Rome (c'est à dire la présence d'une infiltration hérético-étrangère pour ruiner l'Eglise de l'intérieur). Une supposition peut s'avérer fausse ou vraie après l'examen de faits avérés.
Nous ne pouvons nous avancer plus avant. Seul le Bon Dieu sonde les reins et les cœurs.
A la lecture de ces lettres on touche du doigt le fond du problème soulevé : un doute est là pour les évêques de la Frat et donc une question surgit :
Les évêques de la FSSPX considèrent-ils tous oui ou non Benoît XVI comme un Pape "parfaitement catholique" pour reprendre les termes de leur père fondateur Mgr. Lefèbvre.
Si oui : qu'ils donnent toutes les raisons pour, objectives et palpables, et qu'ils se rallient
Si c'est non : qu'ils donnent toutes les raisons contre, objectives et palpables, et qu'ils ne se rallient pas.
Mais qu'ils ne fassent pas du punchingball : une fois Benoît XVI est qualifié de "libéral" (donc critique), une autre fois c'est un pape qualifié de "persécuté" donc catholique etc...en oscillant d'un qualificatif à l'autre, bref en tournant autour du pot sans jamais arriver à trancher.
Il faut donc que ces évêques finissent pas se mettre d'accord une fois pour toutes sur la définition des termes : un Pape "parfaitement catholique" et non en se basant sur de la subjectivité mais sur des faits concrets.
S'ils sont divisés sur la question : il y aura fatalement un moment où ils devront trancher et la scission se fera.