Vous semblez, l'un et l'autre, n'avoir aucune idée de ce que sont les sociétés de prêtres, instituts et ordres dans l'Église catholique avant et après Vatican II.
Comme je l'ai déjà dit, Mgr Lefebvre s'est basé sur son expérience de spiritain pour bâtir la F.S.S.P.X. Or cette congrégation missionnaire a toujours compté un grand nombre d'évêques qui n'avaient aucun droit particulier dans les statuts.
Rien de spécifique là dedans : mon archevêque, franciscain, n'exerce pas d'autorité particulière - canoniquement parlant - sur le Ministre général de l'Ordre, ni lui ni aucun autre s'il n'a pas de fonction dans l'Ordre.
Les 3 évêques, en dehors de Mgr Fellay, sont en cela comme tous les autres évêques liés à une famille religieuse.
Maintenant Mgr Lefebvre, comme Supérieur général des Spiritains en 1962, avait pris soin, par courtoisie, de réunir les évêques spiritains à la veille de Vatican II et à les recevoir en personne lors de leurs passages en France où se trouvait alors la maison généralice ; les évêques avaient apprécié la sollicitude du nouveau Supérieur général à leur égard, en soulignant que c'était très neuf dans la Congrégation.
D'ailleurs dans sa lettre, Mgr Fellay dit regretter de n'avoir pu associer - à cause de leur attitude - autant qu'il le voulait les 3 évêques à titre de conseil et de soutien.
Sur le fond, la publication est sans doute à des fins malveillantes mais, soyons honnête, les éléments du débat sont déjà depuis longtemps sur la place publique des 2 côtés. Il est plutôt sain de savoir que le débat a vraiment cours au sein de la F.S.S.P.X et qu'ainsi chacun se déterminera en toute clarté.
La seule indication véritable dans cette publication indélicate est de savoir que les 3 autres évêques ont fait cause commune autour de Mgr Williamson, du moins à la date du 7 avril soit il y a un mois. Mgr Tissier de Mallerais avait donné des indications claires quant à sa défiance envers Joseph Ratzinger comme théologien dès son élection comme pape ; Mgr de Galarreta, souvent très dur envers Rome dans ses prises de parole, ne s'était jamais désolidarisé nettement auparavant du Supérieur général.
Il faut toutefois noter que ces 2 derniers évêques se trouvent aujourd'hui sans charge particulière au sein de la Fraternité, l'évêque espagnol n'étant plus supérieur du séminaire argentin.
Le chapitre général administratif et non électif de cet été aura fatalement à se prononcer, plus que les évêques "auxiliaires", c'est là l'instance qui peut valider ou invalider le Supérieur général et son conseil dans les choix qu'ils ont faits.
ps. Bien sûr si les 3 évêques devaient sauter le pas de rompre avec la Fraternité pour se lancer dans une aventure à saveur sédévacantiste - Mgr Fellay pose la question dans sa réponse de façon à peine voilée -, cela rejaillirait sur la démarche de Benoît XVI, en affaiblissant sa portée pour concourir au bien de l'Église. Les évêques, contre leur gré je n'en doute pas, feraient ainsi le jeu des néo-modernistes.
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