Hmmmm par Meneau 2023-09-19 21:13:33 |
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Vous semblez croire qu'on ne lit pas les pères conciliaires dans la Tradition. D'abord, Mgr Lefebvre était l'un des pères conciliaires, que vous le vouliez ou non. Mais on peut citer d'autres personnes, pères ou periti, à commencer par J.Ratzinger.
Définition de l'Eglise comme peuple de Dieu plutôt que comme corps mystique du Christ
Nous nous demandâmes si l'image du Corps mystique ne constituait pas un point de départ par trop restreint pour la définition des formes multiples d'appartenance à l'Église, désormais présentes dans les méandres compliqués de l'histoire de l'humanité. L'image du Corps n'offre qu'une seule forme de représentation de l'appartenance, celle de "membre". Ou l'on est membre ou on ne l'est pas, il n'y a pas de moyen terme. Mais, pouvait-on se demander, le point de départ de cette image ne serait-il pas précisément un peu trop étroit puisqu'il existe à l'évidence des degrés intermédiaires dans la réalité ? On trouva alors le concept de "peuple de Dieu", qui, de ce point de vue, est beaucoup plus ample et souple. La constitution Lumen Gentium l'a précisément fait sien dans cette acception quand elle décrit le rapport des chrétiens non catholiques avec l'Église catholique par le concept de "connexion" (coniunctio) et celui des non-chrétiens par la notion d'"ordination" (ordinatio) ; dans les deux cas, on s'appuie sur l'idée de peuple de Dieu (nn.15 et 16).
J.Ratzinger : Église, oecuménisme et politique, Fayard 1987L'unité universelle fondée sur l'événement de la création et de la rédemption ne peut pas ne pas laisser une trace dans la vie réelle des hommes, même de ceux qui appartiennent à des religions différentes. C'est pourquoi le Concile a invité l'Église à respecter les semences du Verbe présentes dans ces religions (Ad gentes, 11) et il affirme que tous ceux qui n'ont pas encore reçu l'Évangile sont "ordonnés" à l'unité suprême de l'unique peuple de Dieu, à laquelle appartiennent déjà par la grâce de Dieu et par le don de la foi et du baptême tous les chrétiens avec qui les catholiques "qui conservent l'unité de la communion sous le Successeur de Pierre" savent qu'ils "sont unis pour de multiples raisons" (cf.Lumen gentium, 15).
Jean-Paul II aux cardinaux, 22/12/1986L'humanisme laïque et profane enfin est apparu dans sa terrible stature et a, en un certain sens, défié le Concile.
La religion du dieu qui s'est fait homme s'est rencontrée avec la religion (car c'en est une) de l'homme qui se fait Dieu.
Qu'est-il arrivé? Un choc, une lutte, un anathème ? Cela pouvait arriver ; mais cela n'a pas eu lieu. La vieille histoire du Samaritain a été le modèle de la spiritualité du Concile. Une sympathie sans bornes l'a envahi tout entier. La découverte des besoins humains (et ils sont d'autant plus grands que le fils de la terre se fait plus grand) a absorbé l'attention de notre Synode.
Reconnaissez-lui au moins ce mérite, vous humanistes modernes, qui renoncez à la transcendance des choses suprêmes, et sachez reconnaître notre nouvel humanisme : nous aussi, nous plus que quiconque, nous avons le culte de l'homme
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