… qui ne change hélas rien à la discussion (au contraire même) n’en déplaise au site sédévacantiste dont vous l’avez tirée ; ni à mon objection à laquelle Lycobates n’a pas souhaité répondre et que je vais essayer de reformuler une énième fois en essayant d’être clair :
Si un pape n’est légitime qu’en fonction de la rigueur doctrinale de ce qu’il enseigne alors il n’est pas infaillible.
La conclusion est assez simple me semble-t-il : pas besoin de ce sédévacantisme qui met à mal l’infaillibilité, c’est simplement que les erreurs enseignées par certains papes ne l’ont pas été infailliblement : il faut s’en tenir strictement aux définitions de Vatican I.
Monsieur,
c'est pas vrai que la citation n'apporte rien à la discussion, car M. Jean-Paul Parfu et bien d'autres minimalistes (à commencer par beaucoup des Lefebvriens) nient son contenu.
Quant à votre objection, elle n'a aucun fondement. Et on ne sait pas d'où vous tirez la période hypothétique ("
Si un pape n’est légitime qu’en fonction de la rigueur doctrinale de ce qu’il enseigne") sur laquelle l'objection repose.
Qu'une personne qui semble être le Pape en réalité ne l'est pas, cela ne ressort pas de la rigueur doctrinale de ce qu'il nseigne, mais ...
de ce qu'il enseigne.
Si ce qu'il enseigne sur la foi ou la morale à toute l'Église en tant que Pape
contredit ce qui a déjà été enseigné par la plus haute autorité ecclésiastique alors il n'est pas un vrai Pape.
Ce n'est pas le désaccord avec les idées d'un ou de plusieurs fidèles qui constitue le problème, mais le désaccord avec le magistère de l'Église lui-même.
C'est précisément si et parce que "
il faut s’en tenir strictement aux définitions de Vatican I" qu'on en vient à constater l'absence d'autorité dans un (apparent) Pontife Romain dans un cas de contradiction comme celui qui vient d'être représenté.
La constitution
Pastor Aeternus enseigne, en effet, que lorsqu'un Pape, en tant que Maître de tous les chrétiens (c'est-à-dire « ex cathedra »), définit (c'est-à-dire déclare, enseigne; cf. Relatio de la Deputation de la Foi au concile sur ce sujet du 11 juillet 1870) quelque chose sur la foi ou la morale, il est infaillible.
Il s'ensuit que si l'Église enseigne une chose et Vatican II enseigne la négation de cette chose alors le "Pape" qui a promulgué Vatican II n'est pas un vrai Pape.
Du reste, si chacun, en affirmant la présence ou l'absence d'une ou plusieurs conditions, avait la faculté d'établir si le Pape « enseigne infailliblement » ou non alors le Siège Apostolique serait toujours vacant au moins pour certains et le chaos régnerait
constitutivement dans le Église.