Bien des craintes que Peregrinus exprime sont fondées. En 1988, Mgr Lefebvre a paré au plus pressé, estimant que le différend avec le Saint-Siège ne durerait que quelques années tout au plus. La vision du pape comme le chef d'un parti adverse, des évêques comme des ennemis avec lesquels nous n'aurions plus rien à voir sont des symptômes d'une perte totale d'une vision apostolique de l'Eglise. Le paroxysme a été atteint lorsque quelques prêtres de la FSSPX ont été se plaindre de dépendre d'une "juridiction conciliaire", perdant complètement de vue le fait que la succession apostolique, loin d'être un artifice institutionnel, a été fondée par Notre Seigneur et se trouve être de consitution divine, en dépit des errements de ceux qui sont en charge des sièges épiscopaux.
A la veille du chapitre général de la FSSPX, une bonne partie des supérieurs de cette dernière m'apparaissent lucides quant au danger de voir l'oeuvre se réveiller un beau jour prisonnière d'extrapolations théologiques. Le sens romain qu'avait le séminariste Lefebvre puis le délégué de Pie XII se trouve maintenu chez ses fils, même si certaines franges se trouvent parfois ballottées par quelques relans gallicans ou anglicans.
Je mettrais néanmoins un bémol sur le regard que les fidèles portent sur leurs évêques. Vatican II et même les papes depuis les initiatives d'uniatisme ont permis les administrations extra-territoriales : supra-diocèses, prélatures, diocèses aux rituels propres, comprenant que le rapport au territoire avait été bouleversé avec le temps. Les prêtres et les âmes qui dépendent de ces structures vont forcément relativiser leur dépendance aux évêques du lieu. Et pourtant ces réalités ont été permises sans que les papes conclussent que la succession apostolique puisse être malmenée.
Soutenir le Forum Catholique dans son entretien, c'est possible. Soit à l'aide d'un virement mensuel soit par le biais d'un soutien ponctuel.
Rendez-vous sur la page dédiée en cliquant ici.
D'avance, merci !