Le signe décisif manque par Vianney 2018-04-17 18:29:45 |
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Pour qu’on puisse affirmer en toute certitude que l’Église reconnaît un pape, il faut qu’Elle ne conteste aucune des décisions en matière de foi et de mœurs qu’il a prises dans le cadre de son autorité pontificale.
Or le pape Martin V, quoique personnellement partisan de la légitimité du “pape” de Pise, n’a pas plus reconnu son autorité que celle de ses “concurrents” de Rome et d’Avignon dans la canonisation de sainte Brigitte :
La canonisation de Sainte Brigitte fut entreprise peu d’années après la mort de l’admirable sainte. Sa cause, commencée par Grégoire XI [dernier pape avant le schisme], fut poursuivie par Urbain VI, et complètement terminée par Boniface IX, en 1391. La confirmation de cette canonisation fut demandée en 1415, en Concile de Constance, par les Ambassadeurs de Suède, de Danemark et de Norvège : Jean XXIII accorda la demande et présida à la nouvelle canonisation.
[…]
“Cependant Jean XXIII ayant été déposé, on demanda à Martin V en 1419, de canoniser une autre fois Sainte Brigitte. Martin V accéda à la demande par une constitution éditée à Florence et imprimée en tête des Révélations de Sainte Brigitte. Pourquoi Martin V procède-t-il à cette confirmation ou validation ? Ad bonarum mentium, et conscientiarum serenationem puriorem. On voit par ce seul exemple que si Boniface IX était un Pape douteux pour Jean XXIII ; l’un et l’autre étaient douteux pour Martin V. Si les actes de ses prédécesseurs avaient été valides, Martin V les auraient déclarés valides ; car, dans l’Église, on ne procède à l’itération des sacrements et des déclarations infaillibles, que dans le cas de nullité et de doute invincible.
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