1. "Etant donné par ailleurs que Bellarmin justifie (entre autres) l'impossibilité pour le pape de tomber dans l'hérésie par la nécessaire sauvegarde de l'Eglise fondée sur Pierre et ses successeurs..."
Cette impossibilité est précisément, pour Bellarmin, incertaine.
Si donc un prétendant n'est pas pape, cela peut être dû soit à l'hérésie privée manifeste antérieure à son élection soit à l'hérésie privée manifeste postérieure à son élection.
2. "...vous m'accorderez sans doute ... que pour Bellarmin, personne ne peut juger le Pontife romain, ni Ses Actes, puisque précisément, il est le Pontife Suprême..."
Personne ne peut juger le pape, je l'accorde volontiers. Personne ne peut juger
si tel prétendant vivement controversé est ou n'est pas pape, je ne l'accorde évidemment pas.
3. "la question première que doivent se poser les fidèles est : l’Église tient-elle que François et ses prédécesseurs sont papes ? ..."
Que celle-là soit une question importante, je vous l'accorde,à condition qu'elle soit correctement comprise. Il s'agit de savoir si l'Église (l'opinion donc des modernistes manifestes est sans intérêt) tient avec certitude de foi que François est la règle vivante de sa foi et le principe vivant de son unité.
Il suffit à mon avis de lire la
Correctio Filialis pour constater le contraire.
Mais de toute façon, [François]* a-t-il vraiment la moindre prétention d'être une règle vivante de foi ? Je n'en vois pas le moindre signe dans ses façons d'agir et de parler. À la manière d'un tyran il exige l'obéissance et il insulte tous ceux qui le contestent, mais il ne prétend même pas transmettre une doctrine reçue et incorruptible; il ne prétend même pas garantir la communion avec le Corps Mystique du Christ.
Avouez que vous aimeriez mieux avoir un "pape" un peu plus facile à défendre ...
[*: modéré. Veuillez SVP vous surveiller en ces lieux]