Mon amour pour Dieu est pauvre, très pauvre, trop pauvre. Heureux sans doute est l'homme (peut-être faites-vous partie de ceux là puisque vous savez doser le mien) qui peut estimer que son amour pour Dieu est un peu conséquent.
Souffrez qu'au moins je me désole sincèrement de mon état, mais que comme beaucoup, mon esprit est prompt mais ma chair est faible.
Pas plus tard qu'il y a huit jours j'ai dû souffrir d'assister à une messe NOM pour les obsèques d'une tante de mon épouse. Je ne souffre pas pour moi, voyez-vous, mais de voir à quel point le don le plus magnifique de Notre Seigneur est malmené.
On y parle beaucoup, surtout des gens qui n'ont aucune fonction liturgique d'ailleurs, on vous y ampute généralement le Kyrie (en général on se limite à 3x2, c'est bien assez, non ?) et on remplace d'autres prières "ad libitum", on ne s'agenouille quasiment plus devant la Majesté divine, point d'ablutions non plus, etc. Mais la recension des éléments de pauvreté de ce rite très ordinaire et des abus et omissions liturgiques est trop longue et a été trop souvent faite pour repasser une nouvelle fois le plat.
On n'est pas dans le monde de "Oui-oui chez les Bisounours" ici. Les gens qui ont combattu et combattent encore depuis tant d'années pour la sauvegarde du VOM ne se sont pas sacrifiés pour du latin et quelques grains d'encens.
Pour finir sur ma dernière messe NOM, il va sans dire que la malheureuse défunte était considérée comme déjà au Paradis par tout le monde, le prêtre compris qui s'est contenté d'une pâle hagiographie où il n'a jamais été question des fins dernières ni de l'éventualité que l'âme de ma tante était peut-être en Purgatoire et avait peut-être besoin de nos prières pour la soulager. Si c'est ça la Charité, évitez de trop m'en témoigner je préfère de loin des gens qui prient pour mon Salut.
Et donc je me mets en retrait d'un tel don parce que je n'arrive pas à poser d'acte de communion à ces multiples adaptations parfois rocambolesques voire à la limite du ridicule (parfois largement franchie) d'un rite qui me fait souffrir parce que ne rendant pas compte de la Majesté et de la Gravité de l'Evénement.
Ce qui ne m'empêche pas de demander à Notre Seigneur la communion spirituelle et d'essayer dans le mouvement perpétuel ambiant de me recueillir aux pieds de la Croix.
Enfin, vous terminez par la confusion habituelle entre critiquer les gens ou leurs fautes. C'est de la fausse Charité. La vraie Charité consiste à faire savoir aux gens qu'ils ne doivent pas aller communier dans un tel état sous peine de rajouter un sacrilège à leur péché. C'est un peu à chacun de nous de travailler en ce sens, mais il n'est pas toujours aisé de trouver l'occasion pour le dire ni les mots justes.
En revanche c'est aux prêtres de rappeler à temps et à contre-temps la valeur du péché, sa réalité et ses conséquences. Et ça se sont des notions que mes proches "nomistes" pourtant pratiquant dans les "bonnes" églises des "bons" quartiers de Paris, Lyon ou ailleurs ont depuis longtemps relativisé. C'est un fait. La Charité c'est de leur dire, pas de les conforter dans leur erreur.
Soutenir le Forum Catholique dans son entretien, c'est possible. Soit à l'aide d'un virement mensuel soit par le biais d'un soutien ponctuel.
Rendez-vous sur la page dédiée en cliquant ici.
D'avance, merci !