Oui pour votre remarque sur le canoniste de Dijon, ce que j'ai écrit aussi.
Il faudrait qu'il y ait un canoniste dans les conseils de cet archevêque pour le faire réfléchir deux secondes...
Je ne cherche plus où j'ai lu au XIXe s. qu'il n'y avait qu'une vingtaine de curés amovibles (livre sur Mgr Darboy ?).
Ségolène de Dainville-Barbiche (Devenir curé à Paris. Institutions et carrières ecclésiastiques 1695-1789), PUF, 2015) étudie la minorité des cures inamovibles.
Tante du chanoine de Dainville, icrsp, soit dit en passant.
Vous n'allez tout de même pas empêcher un chanoine d'avoir des armes et un rang de houppe !
J'ai au moins trouvé une personne, en vous, qui veuille bien redécouper le diocèse de Dijon pour qu'il retrouve le néant duquel il ne fallait pas le tirer en 1731. Il y eut déjà un projet au siècle précédent venant des chanoines de la Ste-Chapelle... Les ducs Valois n'auraient jamais osé faire ce coup-là à l'évêque de Langres.
Nos grands canonistes de l'avenue de Breteuil en 2000 ont fait ce redécoupage ad experimentum. Ainsi aurait-on pu retirer le pallium à qui l'avait reçu ? Et l'archevêque de Sens devenait suffragant de celui de Dijon. Il n'y a qu'en France où cela passe... St Hilaire de Poitiers n'était qu'un vulgaire évêque, tandis que Mgr Rouet devait bien mériter le pallium...
J'espère que vous avez acheté le volume autunois de la Grâce d'une cathédrale...
Des chapitres sont souvent constitués de prêtres retirés, dès lors, le titre canonial leur va de droit. On ne parlait que du chanoine Grivot à Autun, pas du "père Grivot". Et Kir, donc ! J'ai pu croiser aussi des prélats de Sa Sainteté qui détestaient qu'on les appelât (j'ai bon ?) "Monseigneur". Eh bien tant pis pour eux. Fallait pas accepter d'être ainsi poussé par l'évêque...
La cathédrale St-Louis est ordinairement morte et les compétences s'entrecroisent dans toute l'enceinte... Il est bon que le côté ecclésial soit garni de temps à autre, pas seulement aux enterrements. Leurs membres ne sont pas tous octogénaires et pour certains savent sauter en parachute. Ils sont allés au contact des islamistes sans leur souhaiter de joyeuses fêtes.
Bénigne est le patron de mon église d'enfance. Mais chacun sait que son culte, à défaut d'avoir été interdit par l'évêque Grégoire de Langres, a été finalement canalisé (scenario classique) quelques années après. On sait cela par son descendant (eh oui, un évêque avait descendance...) Grégoire de Tours, passé d'ailleurs par Dijon dont il décrit le castrum et justement la nécropole du Suzon où un sarcophage bienfaisant (benignus) opérait des "miracles". Le catholique et l'historien savent que du moment qu'il y a culte sur la longue durée, l'existence positive d'un saint n'est plus le problème. Mgr Duchesne a payé cher son souci de nettoyer les listes épiscopales (pour beaucoup inventées ex nihilo autour de l'an mille), et la liste des premiers "papes", y compris dans les noms énoncés au canon, ne pourrait pas être étayée au-delà d'une demi-feuille A4. Les vacances sont aussi sous-estimées, mais il fallait à tout prix prouver une continuité depuis les sacro-saints temps apostoliques et ne pas dépendre d'évangélisateurs obscurs. Il fallait que Bénigne dépende de Polycarpe de Smyrne, donc de st Jean. C'est gros, mais cela a longtemps passé.
Le premier évêque de Langres dans la première liste (pas connue avant le XIe s.) est st... Senator. Cela devait bien "sonner" pour ceux qui savaient être dans une cité gallo-romaine très tôt collaboratrice de Rome. Jamais le moindre Senator dans les moindres manuscrits liturgiques langrois auparavant.
Le coup monté de Denis pour Paris est bien connu aussi, histoire de ne pas dépendre de Sens.
Et que dire de Limoges qui fit de Martial le 13e ou 14e apôtre !?
Il faut le savoir, comprendre que cela a été fabriqué puis cru. Le but n'est pas de choquer le bourgeois (qui ferait mieux de lire au lieu de répéter). C'est un peu comme si au catéchisme on expliquait aux enfants qu'ils naissent dans les choux ou les roses. A 5 ans, c'est normal de le croire.
Pour la rue du Petit-Potet, je parlerai toujours d'évêché. Je ne suis pas la mode de parler d'"archidiocèses". Samedi, la porte de l'évêché sera fermée...
Les chanoines doivent au moins mettre deux glands noirs de chaque côté de leur écu, sans quoi l'écu nu n'est pas terrible.
J'ai parlé un jour à l'U. de Poitiers d'écus écartelés des évêques. Cela peut se trouver en ligne. Honni soit qui mal y pense.
Vous savez que Mgr Minnerath a fait rééditer chez Beauchesne le traité d'héraldique ecclésiastique (dépassé) de Mgr Heim, ancien nonce ? Préfacé par l'excellent directeur des archives de Côte-d'Or.
On voit que Mgr M. eut de saines préoccupations.
Vous y verriez des armes de chanoines, de protonotaires apostoliques, d'abbés...
3e rang en partant du haut, colonne de droite.
Le cardinal Martin était aussi un héraldiste émérite (pas un sigillographe), auteur même d'ouvrages d'héraldique romaine. Il donnait aussi des conférences sur le sujet.
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