Si le sacrifice eucharistique plaît à Dieu, c'est non pas en raison de la conformité avec telle ou telle norme, mais parce que c'est le sacrifice de son Fils unique qui se réalise, et que ce sacrifice lui est agréable, parce que c'est un sacrifice d'Amour, et que «Dieu est Amour» (1 Jean).
Le respect des normes et des formes traditionnelles est bien sûr indispensable, mais c'est le minimum vital, la condition sine qua non. Les Anciens qui avaient encore dans leur coeur la vivante Tradition ne se posaient pas cette question (très juridicisante et très tridentine) de "normes". Pour eux, les gestes de la liturgie, les rites, le sens du sacré, la dimension cosmique, l'orientation de la célébration, tout cela était naturel, spontané, et n'avait nul besoin d'être prescrit de manière contraignante par des normes juridiques et écrites.
Ce n'est qu'à partir du moment où la Tradition a déserté les coeurs que l'on a été obligé de mettre tout cela par écrit. Cela a donné l'inflation rubriciste post-tridentine... qui a finit par perdre de vue son objectif et par étouffer l'essentiel.
Pour ce qui est de votre question sur les sacrements, vous y répondez vous-même dans votre dernière phrase. Se voir transmettre la grâce divine via les sacrements est une chose, mais l'accueillir véritablement en son coeur en est une autre. Cela suppose d'abord l'ascèse (mort à soi même, mort du vieil homme avec le Christ sur la croix, renoncement au péché, combat spirituel), puis par la contemplation et l'écoute de la Parole de Dieu. C'est ce qu'a fait la Vierge Marie, exerçant ainsi dans la justice sa liberté humaine.
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