(…) cet "esprit de la liturgie" martelé par Signo et que l'occident aurait perdu en 1453, contrairement aux Orthodoxes qui l'auraient conservé intact jusqu'à nos jours.
Merci beaucoup pour cette précision, car je comprends mieux maintenant pourquoi il est si difficile de discuter avec Signo : s’il considère de fait que –
bien qu’elle ait été celle d’innombrables saints et martyrs – la
messe tridentine a perdu « l’esprit de la liturgie », « esprit » sans doute aussi éthéré et indéfinissable que « l’esprit du Concile », il n’y a plus qu’à s’incliner ou... à passer son chemin !
Mais je me pose une question : à supposer que l’on puisse définir ce fameux « esprit de la liturgie », comment se fait-il que s'il avait été perdu, aucun pape à ma connaissance n’ait jamais tenté ni même pensé, au cours des 4 ou 5 derniers siècles, à le restaurer ?
Je crois deviner la réponse des conservateurs conciliaires (si j'ose cet oxymore !) : mais bien sûr, c’est parce qu’il fallait attendre
la "nouvelle Pentecôte" promise avec Vatican II (et son œcuménisme), puis
mettre au rebut cette messe tridentine "despiritualisée" qui avait fait son temps pour la remplacer par la
messe Bugnini, mieux accordée, elle, aux fameux "signes des temps", mais
à condition d'être strictement et impeccablement célébrée selon les « normes » ; on aurait pu alors se rapprocher des Orthodoxes, ce qui nous aurait permis de retrouver « l’esprit de la liturgie ». Hélas, là aussi, il a été perdu... mais pas irrémédiablement aux dires de certains :
il suffirait de revenir aux « normes » (conciliaires) ... CQFD !
Sauf que les liturgies – c’est le terme exact –
dominicales des Orthodoxes sont aussi peu fréquentées que les messes « réformées » des Catholiques, mais pas tout à fait pour les mêmes raisons (quoique !) :
l’assistance se tient debout, sans jamais s’asseoir, ni jamais se mettre à genou (tiens, tiens !…)
pendant toute la durée de la « Divine liturgie », laquelle durée est de 2 à 3 heures...