...la lettre de saint Bernard adressée aux chanoines de l’Église de Lyon :
« il reste qu’il faut croire qu’elle a reçu la sanctification après la conception, quand elle existait déjà dans le sein, sanctification qui, en la préservant du péché, rend sa naissance sainte et non sa conception ».
Et pour Saint Thomas d’Aquin, il y a notamment le passage suivant de la Somme (part. III, 9, 27, art. 2) : Marie "n'a été sanctifiée et purifiée du péché originel, ni avant l'animation, ni dans l'animation, mais après l'animation".
Certains insinuent cependant que ce dernier passage serait une falsification de l’œuvre originale. Mais à supposer que cela soit le cas, ce serait bien la preuve absolue que le concept d’Immaculée conception n’était pas reçu par tous au sein de l’Eglise à cette époque…
J’ajoute que de toutes les façons, on ne trouve aucune trace de cette notion d’Immaculée conception au tout début du christianisme (période des pères apostoliques). Il s’agit en effet d’un processus de maturation.
On a commencé par mettre en avant la pureté de Marie. Du coup, on s’est interrogé sur les origines et les conséquences de cette pureté absolue. On y a vu alors une préservation du péché originel, mais il y a eu un débat sur le point de savoir si cette préservation remontait à sa conception…ou à sa naissance etc.
La prise de conscience de cette vérité a donc été progressive…
Aussi, si on devait, comme le proposent les protestants, se référer à ce qui était « conforme » à la foi des premiers chrétiens (partout et toujours) (version « hard » du canon de Lérins) on en resterait à Marie« comblée de grâces », ce qui n’exclut pas l’Immaculée conception, mais ne la consacre pas non plus.
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