ce que vous écrivez.
Je précise toutefois 2 points mal compris.
"Si l'on vous suit, Benoît XVI n'est pas prudent d'avoir suivi mgr Fellay. Mais ne l'aurait-il pas fait qu'aucun dialogue n'aurait été amorcé." (le torrentiel)
a) Non : les discussions doctrinales sont un bienfait et je les ai d'ailleurs toujours appelées de mes voeux. Le manque de prudence - à moins d'heureuse surprise ? - est dans le rythme : règle-t-on en quelques séances étalées sur 2 ans un tel conflit ?
Je n'ai point réussi à convaincre les quelques Syllabusiens acharnés du F.C. et pourtant je leur ai fourni toutes les données historiques à disposition, toutes les raisons les plus probantes et évidentes qui soient et ce depuis bien plus de 2 ans. C'est le dossier le plus facile à résoudre et le plus simple puisqu'inexistant en fait dans la vie réelle. Alors que penser des autres dossiers, les vrais ?
Je relève deux précédents qui se sont traduits par un échec et une radicalisation très importante ou plus brève de la FSSPX : 1988 et 2008. Faut-il risquer de vérifier le proverbe "jamais 2 sans 3" ?
Il me paraissait plus logique d'avoir plusieurs cycles de discussions et, peut-être, de clarifier chemin faisant tel ou tel problème.
Il se peut toutefois, au vu de la dépêche apic, que la réponse de Mgr Fellay ait été jugée suffisante pour que Rome fasse un pas de plus, à la manière de la supplique minimaliste de décembre 2008 ? L'avenir proche le dira.
b) "Enfin, vous souhaitez que, peu à peu, certains sacrements dispensés validement par la FSSPX soient reconnus licites, bien que les prêtres de la FSSPX soient suspens. Est-ce que ce n'est pas cette situation canonique qui pose le problème principal? Et en ce cas, Benoît XVI ne pourrait-il pas lever unilatéralement cette sanction canonique?"
Les prêtres de la FSSPX sont-ils tous "suspens" a divinis ? C'est à voir de plus près. Ce qui est en revanche net, c'est qu'ils n'ont pas la condition de licéité par ex. pour le mariage.
Je relève que, localement, des curés (avec ou sans l'aval de leur évêque) ont donné leur accord pour la célébration du mariage, apportant ainsi la licéité requise. Généraliser cela résoudrait un problème de façon pragmatique.
Ce type d'accords pratiques ponctuels existe au Proche Orient entre Églises catholiques orientales et leurs Églises soeurs séparées : pourtant l'état de schisme, bien avéré celui-là, demeure.
Les évêques, en France et ailleurs, pratiquent à l'occasion à l'égard des Communautés protestantes un accueil et partage de bâtiments : pourtant il y a hérésie et schisme.
La remarque faite par le cardinal Ricard n'est pas dépourvue d'intérêt ni de pertinence. Une reconnaissance canonique de la FSSPX sans qu'aucun pas ne soit fait de sa part, pas même le tout petit pas de 2000 ou de 2008, paraît difficile, compte tenu de la furia pas seulement francese qu'elle pourrait vraisemblablement susciter.
Peut-être, là encore nous ne savons pas, la réponse de Mgr Fellay est-elle ce petit pas qui permettrait de débloquer le verrou canonique ?
Les échos parvenus de Rome jusque là semblaient dire que petit pas il n'y avait ... pas. La dépêche apic entretient le doute en sens inverse.
A défaut d'une solution d'ensemble qui ne paraît pas à portée de main (mais ?), il n'y a pas que le tout ou rien, plusieurs questions peuvent recevoir une solution en attendant de plus décisifs progrès.
J'ajoute, comme je l'ai écrit déjà, qu'une mise oeuvre véritable de l'herméneutique de réforme dans la continuité, avec lutte ferme contre l'herméneutique de rupture et pas uniquement de façon verbale, rapprocherait de beaucoup Rome et Menzingen ou Menzingen de Rome, si vous préférez.
L'enjeu, à mon sens, n'est pas limité au périmètre de la FSSPX et de ses sympathisants mais touche toute l'Église et son nécessaire - authentique - renouveau.
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