Bonjour et merci, Etienne,
Merci beaucoup pour toute précision, quant au sens de cette expression : "le développement doctrinal actuel de la FSSPX"
A ma connaissance, et officiellement, la doctrine de la FSSPX n'est autre que celle de "l'Eglise de toujours", dans la mesure où elle est en conformité, et non en contradiction, avec "le Magistère de toujours".
Par ailleurs, ce qui caractérise cette doctrine, c'est davantage son aptitude à la réaffirmation que son aptitude au développement ; il ne pourrait y avoir de développement doctrinal actuel de la FSSPX que si celle-ci était adossée à / inspirée par un Magistère actuel qui serait à la fois
- en voie de désenveloppement, donc d'explicitation, toujours plus clarificatrice et consolidatrice, de ses fondements ou contenus,
ET
- cohérent et continu, homogène et orthodoxe, par rapport au "Magistère de toujours", au Magistère antérieur à la mort de Pie XII.
A ma connaissance, ce Magistère là, qui serait, pour aller vite,
- institutionnellement ET intellectuellement catholique,
MAIS
- d'une manière telle qu'il ne pourrait pas donner lieu à la moindre appropriation, à la moindre explicitation, à la moindre interprétation, en des termes horizontalistes et humanitaristes,
ce Magistère là existe aujourd'hui,
- mais davantage par éléments, plus ou moins associés ou isolés, que sous la forme d'un ensemble,
- et davantage par intermittences magistérielles contemporaines, que d'une manière longitudinale.
Donc, je ne vois pas ce qu'est "le développement doctrinal actuel de la FSSPX", sauf si vous m'apportez les précisions qui me manquent pour comprendre l'expression que vous employez.
En revanche, il est possible que les quasi-dogmes des catholiques néo-modernistes et/ou néo-progressistes, humanitaristes et horizontalistes, finissent par susciter des quasi-dogmes chez certains catholiques traditionalistes.
En disant : je crois en l'Eglise une, sainte, catholique et apostolique, il est possible qu'une partie des uns "pense très fort" qu'il convient de croire, avant tout, en une Eglise adogmatique, eudémoniste, immanentiste, oecuméniste.
Et en disant : je crois en l'Eglise une, sainte, catholique et apostolique, il est possible qu'une partie des autres "pense très fort" qu'il convient de croire, en priorité, en une Eglise anti-adogmatique, anti-eudémoniste, anti-immanentiste, anti-oecuméniste.
Si l'hypothèse que je viens de formuler, s'il apparaît que les "quasi-dogmes" faussement positifs des uns ont fini par susciter les "quasi-dogmes" vraiment négatifs des autres, alors, je ne vois pas très bien, notamment dans le contexte français, comment une réconciliation des personnes pourrait résulter d'une réintégration des structures.
Merci par avance pour toute précision sur votre expression et à bientôt.
Scrutator.