du XIe s. ?
Vous êtes sûr que les prêtres islandais de l'an mille à la Réforme exigeaient de chacun de leurs ouailles (avant l'instauration du "curé" d'ailleurs) qu'ils soient bien conscients d'être en état de grâce ?
Même question pour vos Indiens devant vos Jésuites au XVIe s. ! Loin de moi l'idée de les mépriser.
Au XIe s., demander aux prêtres d'être en état de grâce ou une situation similaire avant de dire leur messe aurait fait tordre de rire. L'Eglise inventa la messe valide quelle que soit la vie personnelle du prêtre. C'était prudent et malin, tactique à la François... Sans quoi en Normandie, par exemple, car c'est désormais bien connu, on n'aurait pas trouvé beaucoup de prêtres sans enfants ou femme.
Le curé ante-conciliaire qui a baptisé son enfant après avoir ouvert sa maîtresse n'est pas franchement mon idéal : vouloir sauver les apparences et respecter la doctrine, pour cacher le plus odieux qui soit... Il avait bien assimilé son droit canon et son catéchisme sur les limbes. J'ai beaucoup d'indulgences pour les prêtres qui ont quitté leur statut dans les règles, pour assumer leur paternité.
Il faut se décentrer et cesser de faire l'histoire de la vie religieuse à partir de textes normatifs et de Rome avec sa banlieue.
L'Islande n'a pas de cité épiscopale, pas de ville, pas d'Etat et des assemblées d'hommes libres.
Cela permet de faire de l'histoire comparative excellente, pour autant que les rares sources nous permettent de l'approcher.
Etre prêtre en 1950 dans un quartier bourgeois de Lyon a peu à voir avec un prêtre missionnaire à Taïwan à la même époque. Jusque dans les pratiques et l'accès à la Bible dans la langue natale, tout bêtement.
J'avais déjà cité la chrétienté sans pape que fut longtemps l'Hispanie. Et même en Gaule/France, l'évêque de Rome n'est rien avant le XIIe s.
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