Et effectivement, la communauté paroissiale était jeune, nombreuse et dynamique, boostée par:
- la proximité de Limoges dont l'augmentation des prix de l'immobilier pousse les jeunes couples avec enfants à s'écarter du centre ville
- un curé dynamique plutôt classique
- un rapprochement paroissial qui a naturellement poussé les fidèles vers le clocher de Solignac, il est vrai magnifique et bien pratique de par sa taille.
En août dernier, il n'y avait pas vraiment de solution pratique permettant, toutes choses égales par ailleurs, la relocalisation complète de la communauté sous un autre clocher (même si, bon, on ne va pas non plus se mentir : on ne parle pas de "centaines de personnes" mais d'une communauté active de 150 à 200 personnes, donc largement absorbable - même si probablement pas sous un seul clocher - compte tenu de la fréquentation limitée des messes dans la région).
Ceci étant dit, les paroissiens avaient largement conscience :
1) Que le diocèse ne pouvait pas garder l'abbaye comme simple église paroissiale et qu'il fallait un affectataire stable, ayant financièrement les reins solides, et qui ne transforme pas l'abbaye en base de loisirs.
2) Que les moines remplissaient tout à fait ces conditions et que cette solution était la seule viable sur la table depuis des années.
3) Qu'il fallait pour eux anticiper un minimum et trouver une solution, compte tenu du fait qu'un monastère n'a en aucun cas vocation à constituer une paroisse stable pour le fidèle de base.
J'ajoute que, selon les échos reçus, ils se réjouissaient que leur belle abbaye puisse pleinement revivre, même s'ils regrettaient être un peu sortis de l'équation.
En outre, cela fait 20 ans que le diocèse cherche une solution pérenne, et on n'a pas vu les paroissiens porter un projet qui se rapproche, de près ou de loin, d'une situation viable.
Ceux qui donc à aujourd'hui râlent et se font bruyants ne sont pas représentatifs du noyau dur de la communauté ecclésiale. Tout au plus quelques nostalgiques isolés, voire des villageois laïcards (c'est que ça pullule pas mal dans le coin) et un peu gauchistes sur les bords qui rêvent de désacralisation des édifices et d'attribution publique à diverses associations qui n'auront rien de catholiques. On comprend mieux pourquoi ça matche bien avec Le Monde.
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