Le plus agaçant, dans toute cette affaire, c'est que les "opposants" se drapent dans des convictions mystérieuses qui ne sont pas tant spirituelles que matérielles.
Vous semblez être un chrétien fervent, puisque vous vous lamentez que les fidèles ait déserté. Or, vous devriez vous réjouir que des moines investissent les lieux puisque, fidèle catholique comme vous l'êtes, vous n'êtes pas sans savoir que les monastères sont de formidables pôles spirituels et qu'il n'existe pas un catholique en France qui n'accepterait pas que des moines viennent à côté de chez lui. Bénéficier d'une présence monastique à côté de chez soi est un luxe total, d'autant que les monastères sont appelés à devenir (même s'ils le sont déjà...) des oasis dans le désert spirituel français qui gagne, chaque jour, du terrain.
Il est assez cocasse de vous lire vous plaindre de la diminution du nombre de fidèles. A mon avis - et dites moi que je me trompe si c'est le cas -, vous feriez mieux de jouer la carte de l'honnêteté. Sur ce forum, on est sensible à la question liturgique et bon nombre de liseurs peuvent sans doute témoigner, dans leur histoire personnelle, d'un désarroi quand l'église à côté de chez eux a troqué une messe traditionnelle pour une messe plus moderne, d'esprit "progressiste" pour aller vite ; désarroi qui les a poussé à ne plus fréquenter cette église.
Aussi, dites franchement que vous n'aimez pas la messe des frères qui, soit dit en passant, est la messe que l'on retrouve dans la quasi-totalité des diocèses de France, à la différence près qu'elle est ad orientem et célébrée en français. Mais le rite est le même.
Car, enfin, on ne vous empêche pas d'entrer ! Si ces "centaines de paroissiens" n'y vont plus, c'est tout simplement qu'ils ont *choisis* de ne plus aller à cette messe.
Donc, franchement, dites que le village était plutôt du style "catho de gauche", que vous n'êtes pas traditionalistes ou sensible au traditionalisme et que vous déplorez l'arrivée des moines. Ca ira plus vite que se retrancher, comme un boutiquier, derrière des questions futiles de terrains.
Enfin, vous semblez mettre le curé de votre côté. Or, voici ce qu'il dit dans l'article du journal : " Enfants gâtés !, fustige le père Vénitus. Certes, la messe de Solignac est différente de celle que je célébrais, mais il y en a toujours une. Que veulent les gens ? Combien de familles de Solignac ont donné des prêtres à la commune ?"
Que répondez-vous à cela ? La dernière question est intéressante.
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