Ce qui est certain, c'est qu'il y a là un sujet à approfondir.
Ce que vous dites sur la lecture des Pères grecs me paraît juste mais hélas ! il semble que tout ce qui est juste se prête aussi à instrumentalisation.
Ainsi Daniélou préconisait la lecture des Pères, surtout des Grecs, pour déboulonner s. Thomas dans l'enseignement de la théologie--ce qui fit tiquer le P. Garrigou-Lagrange, et il s'en suivit tout un « Dialogue théologique » entre l'école de Fourvière, jésuite, (à l'origine de la coll. Sources chrétiennes) et les Dominicains de la province de Toulouse.
Je ne vous cache pas que ce sont les Dominicains qui m'ont semblé non seulement avoir raison, mais aussi avoir agi avec franchise et respect de leurs adversaires, alors que les Jésuites se sont comportés avec mépris et chicanes. Il n'y a qu'à lire le journal du R.P. de Lubac pour s'en rendre compte, ainsi que les articles de la Nouvelle Revue Théologique et autres.
Cerains liseurs ici penseront reconnaître dans vos dires les griefs qu'ont fait les Modernistes (tant les originaux que ceux des années 1950 au présent) à l'Église, et il n'auront pas tout à fait tort. À ces liseurs putatifs je répondrais que quand il s'agit de constats il n'y a a pas d'école: ce sont les analyses et solutions qui distinguent les écoles et, en l'espèce, je crois que vous et moi, cher Signo, nous appartenons à la même.
Louis Bouyer m'avait semblé voir juste dans son article « L’Église catholique en crise », Commentaire 1, Printemps 1978, pp. 17-26 sur les origines de la crise dont l'émergence d'un Lefebvre était un symptome parmi d'autres. Une pièce à mettre dans votre dossier sur ce sujet. Si vous n'y avez pas accès, vous en trouverez une traduction en anglais ICI (avec permission des ayant droit).
Bonne route dans vos recherches et pensers,
Eucher
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