À propos d’une lettre de Galilée à son élève et disciple Castelli, lettre dans laquelle il abordait le sujet de l'interprétation des Saintes Écritures, un dominicain, le Père Lorini, adressa au Cardinal Sfondrati, Inquisiteur à Rome, une dénonciation officielle et réglementaire, dénonçant « de nombreuses propositions qui semblent suspectes ou téméraires telles que celles-ci :
- Certaines expressions de la Sainte Écriture ne sont pas adaptées à la réalité
- Dans les discussions relatives aux faits naturels, elle tient la dernière place ; ceux qui l’exposent se trompent dans leur interprétation ; l’Écriture ne doit s’occuper que des articles de foi, alors que dans les choses naturelles, c’est l’argument philosophique ou astronomique qui l’emporte sur le sacré ou le divin ».
Or, le consulteur du Saint Office ne trouva quasiment rien à dire. Quelques expressions « sonnent faux quand on les emploie à propos de la Sainte Écriture » mais, mis à part cela, « il ne s’éloigne pas d’une façon orthodoxe de parler ». Peu de temps avant la lettre de Bellarmin (réponse du Saint-Office : février 1615, lettre de saint Bellarmin à Foscarini : avril 1615), l'orthodoxie de Galilée était ainsi belle et bien officiellement reconnue.
Fait étrange, P.-N. mayaud fait remarquer que les mots « et ainsi serait hérétique » sont rayés de l’original de la lettre de Bellarmin, mais il fait remarquer aussi que la copie des Lincei contient ces mots et que les supprimer sans les remplacer fait perdre à la phrase son sens, de quoi il conclut que la rature n'est probablement pas le fait de Bellarmin. Mystère...
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