Bellarmino extends the sense of "faith and morals" to include historical and scientific claims found in the Bible, since to deny the truth of what the Bible says on any matter calls into question the affirmation that the entire Bible is God's revealed word.
Merci pour ce texte très intéressant et très équilibré, l’un des rares à s’arrêter sur la dernière partie de la lettre de saint Bellarmin à Foscarini. Il s’y arrête, souligne son importance, remarque que le saint docteur étend les sens de « foi et de morale » aux vérités historiques et scientifiques, et passe à la suite.
Mais il me semble que c’est précisément là que se situe le problème. Saint Thomas d’Aquin et saint Augustin, sous le patronage desquels chacun se place spontanément dans ses questions, avaient précisément mis en garde contre ce type d’extension abusive. Il me semble d’ailleurs que le concile de Trente, dans sa 4ème session, ne dit pas autre chose. Les matières de « foi et de morale » s’entendent quant à l’objet. Nulle part il est dit qu’elles doivent s’étendre quant à celui qui parle, à savoir le Saint Esprit, de sorte que l’inerrance s’appliquerait à tout, foi, morale, histoire et science. L’encyclique Dei Verbum reprend et précise d’ailleurs ce point. Le problème reste entier : pourquoi avoir affirmé que le géocentrisme est hérétique au motif qu’il contredit la lettre des Saintes Écritures ?
D’autant plus qu’une fois ceci posé, le problème est verrouillé et la discussion est close et le début de la lettre, où saint Bellarmin évoque la possibilité de revenir sur l’interprétation des passages bibliques concernés en cas de preuve irréfutable, semble alors curieusement factice. Comment envisager la preuve d’une proposition dont l’argument de foi nous impose de dire qu’elle est fausse ?
Bien à vous.
Marchenoir
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