Vous me rassurez ...
"6. Je ne dirais pas que Jean XXIII a été un libéral ou un Machiavel, mais je dirais plus volontiers qu'il a été à la fois un conservateur, ad intra ou sur certains points, et un iréniste, ad extra ou sur d'autres points."
8. Ce que je déplore, peut-être à tort, chez Jean XXIII, ce n'est pas tant une composante programmatique inspirée par du libéralisme q'une dimension psychologique animée par une sorte de "laisser-fairisme". " (Scrutator)
Je suis d'accord avec votre définition en 6.
C'est assez vrai pour le "laisser-fairisme" mais pas toujours, pas pour tout : sur la question des P.O., aucun "laisser faire", il a tout verrouillé ; pour le malheureux saint Padre Pio comme pour Petite Soeur Magdeleine, le pontificat giovanéen se révèle dur.
Cette idée du "laisser faire" est plutôt valable pour le Concile tant dans la phase préparatoire que la 1ère période. Roncalli est très marqué par la pneumatologie et le rôle du Saint Esprit et lui laisse presque la conduite du Concile. A sa décharge, il n'est pas aisé pour un pape de se situer par rapport à un concile dont il doit garantir la liberté tout en posant des bornes quand il le juge indispensable.
Paul VI a été lui beaucoup plus interventionniste.
Cela dit, rien ne justifie qu'on absolutise - on = nous en 2012, les catholiques du XXIe siècle et non plus ceux de 1962 - un moment très précis, très délimité et une attitude psychologique qui ne vaut pas même vraiment pour toute la vie de Roncalli et ne touche principalement que la dernière année de sa vie.
C'est tout le procédé d'Hebbelthwaite : penser la "vérité" d'une vie en se fondant sur certains traits (réels) des derniers mois ; c'est en fait une sélection abitraire, un choix idéologique avec lequel on n'est pas forcément d'accord et qui ne s'impose aucunement au Magistère a fortiori.
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